Affaire des 560 millions de l'État : Ernest Obama 'tacle' de nouveau Samuel Eto'o

Le débat houleux sur la gestion des 560 millions de francs CFA alloués par l'État aux clubs de football d'Élite One et Élite Two au Cameroun a pris une nouvelle tournure après les déclarations d'Ernest Obama, ancien porte-parole de Samuel Eto'o. Lors de son intervention à l'émission « Les ZEGLISIENS » sur Bnews1, diffusée le 22 janvier 2025, Obama a apporté des précisions sur la répartition de ces fonds, calmant ainsi la polémique qui secoue la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) et le ministère des Sports et de l'Éducation physique (MINSEP).

Selon Obama, le ministère des Sports est chargé de la distribution de la subvention aux clubs, tandis que la FECAFOOT a pour mission de veiller à ce que les joueurs reçoivent effectivement leurs salaires. « Celui qui va partager l’argent, c’est le ministère des Sports. Mais il faudrait que cet argent aille effectivement chez les joueurs. Tout ce que la FECAFOOT veut faire, c’est de s’assurer que l’argent arrive chez les destinataires comme voulu par l'État », a-t-il affirmé.

Cette clarification intervient à un moment où la question de la gestion des fonds publics destinés au football fait couler beaucoup d’encre. Chaque club pourrait recevoir environ 23 millions de francs CFA, mais Obama souligne un problème récurrent dans l’utilisation de ces fonds. « Vous allez voir les présidents de clubs s’acheter des nouvelles voitures avec cet argent. La FECAFOOT a raison de vouloir contrôler et s’assurer que l’argent ira effectivement chez les joueurs », a-t-il ajouté.

Le manque de communication entre les différentes parties impliquées est également au cœur de cet imbroglio. Obama pointe du doigt cette absence de dialogue entre la FECAFOOT et le MINSEP, qui mène à des tensions inutiles. « On se retrouve dans cet imbroglio parce que les gens ne se parlent pas », a-t-il déploré, tout en appelant à une intervention rapide des plus hautes autorités du pays pour trancher le débat.

En effet, l’ancien porte-parole de Samuel Eto’o a appelé le président de la République à jouer un rôle d'arbitrage pour sortir de cette impasse. « Il faut un arbitrage du Chef de l’État car c’est le football qui en souffre », a-t-il plaidé.

Il a ajouté que dans cette situation, tant le MINSEP, qui suit les instructions du Secrétaire général à la présidence (SGPR), que la FECAFOOT, soucieuse de la bonne répartition des fonds, ont chacun leurs raisons légitimes.