D’après la directrice de la Southwest International construction corporation (Sicc), plusieurs de ses clients qui l’accusent d’arnaque ont déjà été remboursés.
Accusée d’avoir arnaqué près de 180 familles auxquelles elle a promis des logements clés en main dans la localité de Mbanga Mpongo lieu-dit «Entrée Chirac», arrondissement de Douala 3ème, Brigitte Soppo Ngalle, directrice de la Southwest International Construction Corporation (Sicc) fait l’objet de plusieurs plaintes.
Dans le cadre de l’enquête en cours à la Direction de la Police judiciaire suite à la plainte du collectif des victimes du projet des logements Sicc, elle est invitée à se présenter à la Direction de la Police judiciaire, Sous-direction des enquêtes économiques et financières 2ème étage, porte 218 le jeudi 21 octobre à 10 heures précises pour être entendue en qualité de suspecte.
La dame qui fait la une des journaux depuis plusieurs jours peine à justifier le retard accusé dans la livraison de ces logements, payés depuis 2010 par les acheteurs. Elle ne manque pourtant pas d’arguments. « Le projet a été révisé car il a connu beaucoup de retard. Maintenant, on aura des immeubles. Je cherche à rencontrer les clients qui prétendent être des victimes tous les jours. J’ai engagé une équipe de marketing qui cherche à les contacter. Ceux avec qui nous avons déjà échangé sont déjà au courant », explique-t-elle dans une interview accordée au quotidien La Nouvelle Expression, édition du mardi 19 septembre 2017. Elle ajoute que Marketor, l’entreprise de Marketing qui jouait le rôle d’interface entre sa structure et ses clients n’a plus vraiment joué son rôle depuis 2015. D’où sa décision en 2017, de recevoir chaque client.
Dame Brigitte Soppo Ngalle fait également savoir que parmi ceux qui disent être victimes aujourd’hui, il y en a qui ont déjà perçu leurs financements. « Madame Ndoki (porte-parole des victimes, Ndlr), pour sa part, a déjà perçu des millions de Fcfa. Je constate tout simplement qu’en agissant comme elle le fait, cela participe en réalité de son marché. Elle se fait son argent. En d’autres termes, parmi tous les clients, chacun a son problème individuel. S’il s’agissait d’une arnaque ou d’une escroquerie, j’aurais pu prendre des milliards comme on le dit et quitter le Cameroun ou m’enfuir. Mais non, le chantier est là, vous l’avez vu. » Dénonce-t-elle.
Elle s’insurge par ailleurs contre les plaignants qui laissent entendre que rien n’a été fait sur le site. Elle explique qu’il y a d’abord eu un travail profond d’assainissement. « Il y a des drains, des caniveaux, des murs d’assainissement, des canalisations, des fondations qui ont été faits. Nous sommes déjà à presque 5 milliards de FCfa de dépenses et aujourd’hui, nous n’avons pas encore terminé », assure-t-elle. « C’est vrai, reconnait la directrice, qu’il y a un problème : celui du financement. Les clients qui se fâchent ont des droits, je voudrais qu’on soit d’accord à ce niveau. Quelqu’un qui a eu à débourser son argent, il attend un an, deux ans, sans suite, il a le droit de se plaindre ».