Dans une interview accordée à Richard Naha, un juriste a émis de sérieuses réserves quant à la solidité de la procédure engagée contre Samuel Eto'o dans l'affaire des matchs truqués et des paris sportifs. Ses déclarations mettent en lumière plusieurs irrégularités potentielles qui pourraient compromettre la validité de l'affaire.
"Comment comprendre que dans une affaire aussi grave on transmet le 'congossa' au juge ?" s'est interrogé le juriste, utilisant un terme familier pour désigner des rumeurs ou des informations non vérifiées. Il a souligné que des "pièces non authentifiées" avaient été acceptées par le tribunal, remettant en question la rigueur de la procédure judiciaire dans une affaire d'une telle importance.
Un autre point crucial soulevé concerne la qualité des plaignants. Le juriste a révélé qu'un procès-verbal d'une association nommée ACFAC avait été présenté à l'accusé. Cependant, il a souligné que cette association "n'est pas même pas reconnue et qui était déjà partie à la CCA [Chambre de Conciliation et d'Arbitrage]". Cette situation soulève des questions sur la légitimité des plaignants et leur capacité à porter l'affaire devant les instances judiciaires.
"Donc vous voyez que ce sont des gens qui n'ont pas une existence légale, des gens qui sont sanctionnés, des gens qui sont suspendus qui viennent porter une affaire devant des instances et les instances acceptent les gens comme ça. Ça pose un problème," a-t-il ajouté, mettant en évidence ce qu'il considère comme des vices de procédure.
Ces révélations jettent un doute sur la solidité juridique de l'affaire contre Samuel Eto'o, ancien footballeur international et actuel président de la Fédération Camerounaise de Football. Elles soulèvent des questions importantes sur le respect des procédures légales et la qualité des preuves présentées dans cette affaire très médiatisée.
L'acceptation par les instances judiciaires de plaignants potentiellement non légitimes et de preuves non authentifiées, si elle est avérée, pourrait avoir des implications significatives sur le déroulement et l'issue de cette affaire. Elle pourrait également soulever des interrogations plus larges sur le fonctionnement du système judiciaire dans les affaires liées au sport au Cameroun.
Alors que l'affaire continue de faire les gros titres, ces nouvelles révélations pourraient influencer l'opinion publique et potentiellement affecter la suite de la procédure judiciaire. Il reste à voir comment les autorités compétentes réagiront à ces allégations d'irrégularités et si elles auront un impact sur le traitement futur de l'affaire.