Affaire du vol de bébé : Le directeur de l'hôpital Laquintinie se contredit

Une affaire de vol de bébé qui secoue l'hôpital Laquintinie de Douala a inondé la toile lundi dernier 3 avril 2023. Dans une vidéo en circulation, une jeune dame se plaint que son enfant y a été volé alors qu'elle venait d'accoucher.

Dans un communiqué publié ce même 3 avril 2023, le Prof Essomba Noël Emmanuel, Directeur de cet hôpital, affirmait que les investigations menées par ses soins ont permis de faire toute la lumière et d'apaiser la famille qui accuse cet hôpital d'avoir volé son bébé. "Dans les faits, la jeune dame concernée, arrivée pour menace d'avortement tardif inévitable a expulsé un fœtus non viable. L'action d'une de nos stagiaires ayant échappé à la vigilance de nos sage-femmes à malencontreusement abouti à l'évacuation de ce produit de conception dans le vidoir. Seulement, à son réveil, la jeune dame sera réfractaire aux explications données par ces dernières ; s'ensuit alors une série d'incompréhension.

Face à cette situation , le Directeur de l'hôpital Laquintinie a mené des investigations en vue de l'émanation de la vérité. Les échanges ayant regroupés le personnel soignant, la famille et la direction ont permis de faire toute la lumière, d'apaiser la famille et de ramener la sérénité. En définitive, il n'y a pas eu de vol de bébé à l'hôpital Laquintinie de Douala." , pouvait-on lire dans ce communiqué du directeur.

Sauf que ce mercredi 5 avril 2023, le même Directeur nous apprend que des gens au sein de cet établissement sanitaire sont suspendus en attendant de faire toute la lumière sur l'affaire. Aussi, il annonce "la suspension des sages-femmes et stagiaire, l'ouverture de la procédure disciplinaire avec traduction au conseil de discipline de deux personnels mis en cause, la sollicitation de la gendarmerie pour l'ouverture de l'enquête judiciaire" .

La question qui nous taraude dès lors l'esprit est celle de savoir comment peut-on faire la lumière sur une affaire dont ont a affirmé il y a deux jours que lumière y a déjà été faite ? Pourquoi suspendre les sage-femmes, stagiaires et solliciter la gendarmerie pour une enquête judiciaire s'il n'avait juste qu'une série d'incompréhension ? Où se trouve le fœtus non viable indiqué dans son premier communiqué par le directeur ? Pourquoi annoncer pour le 6 avril prochain une procédure disciplinaire avec traduction au conseil de discipline de deux personnels mis en cause si l'hôpital de Laquintinie n'a rien à se reprocher ? De quoi les deux personnels sont-ils mis en cause ? C'est ce qu'on appelle trivialement un virage à 360°.

En rappel, selon des témoignages, il se passe qu'il y a une jeune dame qui s'est rendue à l'hôpital Laquintinie pour accoucher à 8.5 mois de grossesse. Elle s'est évanouie une fois à la salle d'accouchement. A son réveil elle ne trouve ni son bébé ni le placenta ni le cordon ombilical. En réclamation du fruit de ses entrailles, on a voulu lui faire subir certains traitements qu'elle aurait refuser d'où les communiqués du directeur de l'hôpital.