ls fuient des combats entre la force africaine et les djihadistes au Nigeria.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (HCR) a récemment stigmatisé les rapatriements « forcés » des réfugiés nigérians vivant au Cameroun. Sur le terrain, si effectivement, des déplacés du puissant voisin du Cameroun ont été amenés à rentrer à la maison, d’autres continuent d’arriver par vagues.
L’Œil du Sahel paru le 28 avril 2017 rapporte ainsi que plusieurs ressortissants nigérians sont entrés au Cameroun ces derniers temps. Ils fuient l’opération Rawan Kada, lancée par la Force Multinationale Mixte (FMM), dans le Bassin du Lac Tchad. Ils débarquent donc à Madina et Zigagué dans le département du Logone et Chari.
Le 22 avril 2017 à Zigagué, indique notre confrère, « une vague de 78 réfugiés a été enregistrée. Celle-ci s’est ajoutée à un groupe composé de 6 femmes et de nombreux enfants installés là depuis un mois et à un autre groupe d’une trentaine d’enfants et de nombreuses personnes âgées, installé lui, il y a environ deux semaines », lit-on.
Cet afflux de réfugiés n’est pas sans problème dans leur prise en charge. « Nous leur avons donné un sac de farine et du gombo hier, mais ils sont si nombreux que nous ne savons plus quoi faire », a confié au journal un notable de Zigagué.
Le constat est identique à Madina où se trouvent en ce moment environ 143 réfugiés qui dorment à la belle étoile sans aucune assistance humanitaire. Des riverains affirment que des travailleurs du HCR sont venus effectuer le recensement mais sont repartis sans en apporter les solutions. Une situation qui embarrasse les forces de défense qui redoutent la présence des membres de Boko Haram parmi les réfugiés.