La saga juridique entre Me Alice Nkom et le préfet du Wouri rebondit avec une nouvelle convocation, mettant en lumière les tensions persistantes entre l'avocate et l'administration locale. Après un premier échange marqué par des maladresses administratives, le préfet revient à la charge, mais avec quelques ajustements significatifs qui trahissent son embarras.
La nouvelle convocation témoigne d'une volonté de correction, mais aussi d'une détermination apparente à maintenir la procédure. Le préfet a manifestement pris en compte les remarques acerbes de Me Nkom dans sa précédente correspondance. Il a modifié sa formulation, remplaçant l'expression « carte nationale d'identité » par « pièce d'identité », reconnaissant implicitement l'obsolescence des cartes nationales dénoncée par l'avocate.
Au-delà de cette modification sémantique, l'administration préfectorale a également revu ses modalités pratiques. Des dispositions ont été prises pour recevoir les personnes à mobilité réduite au rez-de-chaussée, autre point précédemment critiqué. De plus, la convocation n'est plus transmise via la chefferie, semblant tenir compte des objections formulées par Me Nkom.
Cette nouvelle convocation concerne non seulement Me Alice Nkom, mais également sa collaboratrice Maximilienne Ngo Mbe, élargissant le périmètre initial de la procédure. Face à cette situation, un mouvement de soutien s'organise. Un appel à la mobilisation populaire a été lancé, invitant tous les Douалais à accompagner l'avocate lors de sa convocation prévue le lundi 16 décembre 2024.
Les professions de Mtotaximan, Sauveteur, Bayam-Sallam et Taximan semblent former un front de soutien spontané. Cette mobilisation traduit le sentiment d'une partie de la population qui perçoit cette convocation comme une forme de harcèlement administratif visant une figure emblématique de la défense des droits humains.
Me Alice Nkom, avocate reconnue pour son engagement sans compromission, fait face à cette procédure avec sa détermination habituelle. L'affaire soulève des interrogations profondes sur les mécanismes de pouvoir, la relation entre l'administration et les citoyens, et les stratégies potentielles d'intimidation administrative.
Le feuilleton judiciaire continue, promettant de nouvelles révélations et rebondissements. La communauté attend avec une attention soutenue la suite de cette confrontation entre une avocate intransigeante et une administration locale qui semble peiner à trouver ses marques.