Afrique centrale : Cinq présidentielles au menu

5313 CEEAC Yaounde 1170x480 Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration

Sun, 10 Jan 2016 Source: camernews.com

La Rd Congo, la Rca, le Gabon, le Tchad et le Congo seront une véritable attraction en cette année 2016 en raison des scrutins annoncés mouvementés dans certains de ces pays.

Le dépouillement national se poursuit en République centrafricaine où après près de la moitié des voix de la présidentielle, l’avance de l’ancien Premier ministre Faustin, Archange Touadéra, se confirme selon des résultats partiels publiés par l’Autorité nationale des élections (Ane). L’ancien Premier ministre du président François Bozizé totalise jusqu’à présent 66% de suffrages, loin devant 29 autres candidats. Il est suivi par Georges Anicet Dologuélé lui aussi ancien Premier ministre, Désiré Kolingba, Zanga Bilal, l’un des deux candidats musulmans et l’ancien Premier ministre Martin Ziguélé.

«Le traitement des résultats se poursuit au Centre de traitement des données à Bangui» a expliqué, mardi à la presse, le rapporteur général de l’Ane, Rufin Ngoade Baba, indiquant seulement un «fort taux de participation de 72%» dans la capitale centrafricaine. Ces résultats viennent corroborer ceux partiels et relatifs à la capitale Bangui, publiés samedi et dimanche par l’Ane. La Rca a organisé mercredi

30 décembre 2015 des élections couplées, présidentielle et législatives, dont le deuxième tour est prévu fin janvier. Ces élections devront mettre fin à la transition installée en 2014 pour résoudre une crise politique et sécuritaire qui a fait des centaines de milliers de victimes, entre morts, réfugiés et déplacés.
Ces élections organisées en 2015 et dont les résultats seront connus en 2016, sont les premières d’une série qui devrait se poursuivre en mars 2016 au Congo où le président Denis Sassou Nguesso a avancé l’échéance au premier trimestre 2016 afin d’accélérer «l’entrée en vigueur de la Constitution adoptée par référendum» à l’automne. L’élection présidentielle se tiendra le 20 mars, un délai jugé «trop court» par l’opposition qui exclut pour le moment un boycott, mais émet des préalables.

Aucun des deux camps n’a encore annoncé de candidats. Le scrutin devrait se tenir initialement en juillet, conformément aux dispositions de la Constitution en vigueur depuis 2002. L’ancienne loi fondamentale limitait le nombre de mandats présidentiels à deux et fixait l’âge limite des candidats à 70 ans. Deux verrous qui ont sauté avec l’adoption du nouveau texte, qui donne au président Sassou Ngesso la possibilité de se représenter en 2016.

Guerre civile
Agé de 72 ans, Le chef de l’Etat, qui cumule plus de 30 ans au pouvoir, n’a pas encore officiellement fait acte de candidature. Aucune figure n’ayant émergé dans son camp, une telle annonce ne devrait toutefois pas surprendre. La formation politique du président, le Parti congolais du travail (Pct), doit tenir dans les prochains jours un comité national d’investiture pour le choix de son candidat, lequel sera validé par le comité central au cours d’une session extraordinaire. A la tête de l’Etat et du parti unique dès 1979, Denis Sassou Nguesso avait perdu dès le premier tour la première élection pluraliste du pays en 1992. Revenu aux affaires en 1997 au terme d’une sanglante guerre civile avec l’appui de l’armée angolaise, il a remporté les présidentielles de 2002 et 2009 face à des adversaires qui ont contesté ses victoires.

De son côté, le président gabonais, Ali Bongo a, au cours de ses vœux à la nation, invité les Gabonais à s’inscrire sur les liste électorales. En effet, après avoir dressé son bilan et mis l’accent sur l’importance de la transformation des matières premières et la diversification d’une économie essentiellement tributaire des cours du pétrole, 2016, année d’élection présidentielle oblige, Ali Bongo a invité ses compatriotes à se préparer même s’il n’a toujours pas annoncé sa candidature.

«Nous devons tous œuvrer pour que ces échéances se déroulent dans les délais constitutionnels, en conformité avec les lois et règlements de la République, dans la liberté et la transparence. C’est pourquoi, je vous invite tous à vous inscrire sur les listes électorales et, le moment venu, à accomplir votre devoir civique en toute quiétude et responsabilité; en rejetant ce qui peut remettre en cause la paix et la sécurité de tous. J’y veillerai personnellement», a t’il indiqué ensuite avec la volonté de construire une «démocratie apaisée».

Le président gabonais en a profité pour annoncer la promulgation prochaine d’une loi fixant les quotas d’accès des femmes et des jeunes aux fonctions politiques et celui des femmes aux emplois supérieurs de l’Etat. «Je promulguerai dans les tous prochains jours la Loi fixant les quotas d’accès des femmes et des jeunes aux fonctions politiques et celui des femmes aux emplois supérieurs de l’Etat. Un premier pas vers la réalisation de la décennie de la femme», a annoncé Ali Bongo.
Sur la santé de l’économie de son pays, il a indiqué qu’il s’en sortait beaucoup mieux que d’autres pays pétroliers frappé par la baisse de 70% du brut grâce, notamment, à la diversification de l’économie gabonaise. Dans cet ordre d’idées, le Tchad n’a pas encore dévoilé son calendrier, qu’une bataille médiatique a déjà lieu sur la liste biométrique dénoncée par le député Saleh Kepzabo.

Source: camernews.com