Afrique centrale: plus de 10 millions d'armes circulent illégalement

Russie Armes Privatisation Ces chiffres ont été données par la Croix Rouge

Mon, 19 Mar 2018 Source: cameroun-info.net

En cause, le non respect du Traité sur le commerce des armes (TCA) et de la Convention de Kinshasa sur l’interdiction de la circulation illicite des armes.

La situation est préoccupante. Selon les statistiques de la délégation régionale du CICR pour l’Afrique centrale, plus de dix millions d’armes circulent de manière incontrôlée dans les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).

Il s’agit notamment d’Armes légères et de petits calibres (ALPC) qui mettent en péril la sécurité dans cette sous-région. L’application des traités sur les armes en Afrique centrale, de l’avis des experts, « souffre à la fois d’écueils internes et externes » puisque ni la Convention de Kinshasa sur l’interdiction de la circulation illicite des armes ni le Traité sur le commerce des armes (TCA) ne sont pas respectés.

Et pour cause, les pays de la sous-région refusent de communiquer les informations sur leurs importations d’armes en raison du «secret défense». Ce qui favorise la prolifération des armes dans cet espace. Parmi les pays de la CEEAC (Angola, Burundi, Cameroun, République centrafricaine, Congo, République démocratique du Congo, Sao Tomé-et Principe, Gabon, Guinée Équatoriale, Rwanda et Tchad), au moins six connaissent des guerres fratricides ou sont riverains de pays en situation de conflits armés. Suffisant pour que la circulation illicite des armes prenne autant d’ampleur.

Pourtant, la Convention de Kinshasa, signée par les Etats de la CEEAC en septembre 2011 «pour le contrôle des armes légères et de petits calibres, de leurs munitions et de toutes pièces et composantes pouvant servir à leur fabrication, réparation et assemblage».ont pourtant signé en septembre 2011, la Convention de Kinshasa «pour le contrôle des armes légères et de petits calibres, de leurs munitions et de toutes pièces et composantes pouvant servir à leur fabrication, réparation et assemblage», marquait un tournant décisif pour la lutte contre la circulation illicite des armes.

Ce texte est venu renforcer le Traité sur le commerce des armes (TCA) adopté en 2006 par l’Assemblée générale des Nations unies (ONU). Mais si les deux textes sont contraignants, leur application, regrette le CICR, est sujette à des interprétations divergentes qui permettent en pratique de contourner les règles, en dépit de la volonté affichée des Etats de combattre ce phénomène qui alimente le terrorisme.

Source: cameroun-info.net