Agenda secret : Jeune Afrique déballe tout sur le voyage de Maurice Kamto en France

Maurice Kamto

Thu, 25 May 2023 Source: www.camerounweb.com

Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), se rend à Paris pour des activités universitaires, mais aussi pour des réunions discrètes avec les responsables de son parti. Il est convaincu que l'élection présidentielle pourrait avoir lieu avant 2025 en raison du grand âge du président Biya et des manœuvres en cours. Kamto cherche à rassembler les Camerounais de tous bords autour d'un idéal de développement lors de sa conférence sur le temps des diasporas. Il abordera également la question des prisonniers politiques et souhaite accélérer leur libération avant la prochaine présidentielle. Le parti discutera également de son positionnement par rapport à la coalition en gestation et élaborera une feuille de route claire. Kamto rencontrera les différentes sections du parti, y compris à Montreuil, pour faire face aux dissensions internes. Certains militants radicaux envisagent de boycotter d'autres membres du parti, mais le secrétaire général adjoint souligne que ces problèmes existent dans tous les partis politiques. L'affaire Michèle Ndoki, soupçonnée de vouloir prendre la tête du MRC, sera également abordée lors des réunions à Paris.

« Mais, selon nos sources au sein du MRC, Maurice Kamto compte également tenir de discrètes réunions avec les responsables du parti, au cours desquelles les questions relatives au sort des « prisonniers politiques » seront abordées. L’opposant veut accélérer le processus de libération des militants emprisonnés au Cameroun avant la prochaine présidentielle, ainsi que le positionnement du parti par rapport à la plateforme de la coalition en gestation, notamment dans le Grand Nord. Objectif : élaborer une feuille de route claire pour le MRC, qui compte intensifier ses meetings dans les prochains mois à travers tout le pays. La préparation du futur congrès sera également évoquée.Cette visite sera aussi l’occasion de rencontrer les différentes sections du parti, les militants de la circonscription de Montreuil (département de la Seine-Saint-Denis, en région parisienne) ayant notamment exprimé le souhait d’accueillir leur président à l’investiture de leurs responsables. Sauf changement de calendrier, le 28 mai, Maurice Kamto sera présent à cette réunion. Mais, cette fois, il ne fera pas de tournée européenne », a précisé Jeune Afrique.

Autre point tenu secret à l’agenda de l’homme politique : les dissensions au sein du parti. Depuis la création de certaines unités du MRC à l’extérieur, la colère gronde, dans le pays comme dans les rangs de la diaspora. « Il ne s’agit pas d’un problème spécifique au MRC. Tous les partis politiques connaissent des problèmes », relativise le secrétaire général adjoint, Roger Justin Noah. Reste que l’aile radicale de la formation envisage, lors de la conférence du 27 mai, de boycotter d’autres militants, qu’ils qualifient de « dangereux », et accusent « d’attirer l’attention du président. » « Parmi ces derniers, figure Aïssatou Bouba Dalil, la secrétaire nationale chargée du développement du tourisme et de la protection des forêts, de la faune et de l’environnement, active sur les réseaux sociaux et très proche de Maurice Kamto. Vent debout contre ceux qu’elle qualifie de « faux militants », elle a poussé Sosthène Médard Lipot, l’ancien porte-parole, à quitter le parti. Pour Roger Justin Noah, « c’est une erreur de lui imputer cette responsabilité » car, en réalité, « Sosthène Médard Lipot a démissionné depuis 2018. Cela fait deux ans qu’il n’assiste plus aux réunions du directoire, et les textes du parti sont clairs : « si vous êtes absent trois fois, vous êtes exclu du directoire ».» Joint par téléphone, ce dernier a répondu à JA que sa « démission [était] la conséquence logique d’un management autocratique et nébuleux, qui a érigé la pensée unique en règle », avant d’ajouter « qu’en 2018, voire avant, [il n’avait] reçu notification de la tenue d’une réunion du directoire, ou d’une manifestation publique du parti. », rapporte également Jeune Afrique

Source: www.camerounweb.com