« Dans le cadre de la couverture du réamenagement du gouvernement, Chritian Isseri, journaliste au quotidien le Jour, s’est rendu Samedi 3 mars 2018 au domicile d’Alain Mebe N’go’o, ancien ministre des transports.
Après s’être présenté au garde à l’entrée, il a été arrêté et a subi des traitements ihumain : deshabillé, enfermé dans la cage aux chiens, bastonné et menacé avec une arme à feu. Il est sous surveillance medicale.
Le SNJC s'indigne et soutient Cristan Isseri. Le syndicat nationale des journalistes appelle les journalistes à engager la responsabilité. Il a d'ailleurs saisi le chef de l'Etat Paul Biya sur cette nième agression du clan Mebe Ngo'o sur des journalistes.
Alain Edgar Mebe Ngo'o qui ne fait plus partie du gouvernement depuis vendredi dernier fait des pieds et des mains chez ses collègues notamment le nouveau DCC pour trouver grâce aux yeux de Paul Biya.
Voici le communiqué du SNJC
Le 03 mars 2018, Cristan Isseri, journaliste au quotidien Le Jour, mis en reportage pour raconter l’ambiance au domicile de Mebe Ngo’o Alain Edgar, ministre des Transports sorti du gouvernement le 02 mars, a été interpellé, déshabillé, molesté et humilié par les proches du membre du gouvernement déchu.
Le Syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc) condamne avec la dernière énergie cet acte odieux et dénonce l’atteinte à l’intégrité physique du journaliste qui était en situation professionnelle.
Le Snjc, solidaire de Cristan Isseri, invite les journalistes camerounais de l’intérieur et de l’extérieur du pays à engager la responsabilité personnelle de Monsieur Mebe Ngo’o Alain et ses proches, qui brillent par une utilisation ostentatoire de la violence armée contre la presse.
Le Snjc invite tous les journalistes soucieux de l’intérêt du public à tout savoir, d’enquêter dans la forteresse personnelle où le journaliste du quotidien Le Jour a failli être tué.
Le Snjc demande aux autorités compétentes de se saisir de cet acte d’agression en particulier, et d’apporter la protection nécessaire aux journalistes dans l’exercice de leur métier. En attendant, nous déconseillons vivement à nos membres de se mettre inutilement en danger, en se rapprochant de certains hauts dignitaires de la République frappés de disgrâce.
Outre la saisine du chef de l’Etat de cette affaire le 04 mars, le Snjc sollicite une prompte intervention de la Fédération africaine des journalistes et la Fédération internationale des journalistes pour porter les protestations des hommes et des femmes du Cameroun à l’attention de la communauté mondiale de la presse
Fait à Douala, 04 mars 2018
Denis Nkwebo
Président du Snjc