Agression de Paul Chouta : la justice n’a toujours pas mis la main sur ses bourreaux

La gendarmerie avait ouvert une enquête qui n’a pas donné de suite

Tue, 3 May 2022 Source: www.camerounweb.com

• Dans la nuit du 09 au 10 mars 2022, l’activiste se faisait agressé par des hommes non identifiés.

• La gendarmerie avait ouvert une enquête qui n’a pas donné de suite.

• Paul Chouta vient de sortir de l’hôpital.



Le lanceur d’alerte Paul Chouta qui vient de sortir de l’hôpital, continue de craindre pour sa sécurité. L’enquête ouverte par la brigade de gendarmerie de Nsiméon à Yaoundé n’a porté aucun fruit donc il se trouve que les auteurs de son agression la dernière, n’ont toujours pas été mis aux arrêts.

« J’ai produit un dossier médical. On attend de voir ce que cela va donner… », a déclaré Paul Chouta, juste après sa sortie de l’hôpital.

Rappelons que Paul Chouta a été agressé dans la nuit du 09 au 10 mars 2022. Selon le journaliste en exil Michel Bieng Tong, il a été conduit vers l’aéroport de Nsimalen à bord d’un véhicule de marque Mercedes.

« Ses ravisseurs l’ont copieusement roué de coups de poing, avant de l’abandonner au bord de la chaussée dans un état critique», ajoutait-il.

L’activiste même doute qu’il y aura une suite dans l’affaire de son agression. Comme certains journalistes, il ne pense pas que justice sera rendue. Il avait été incarcéré il y a quelques années pour avoir porté atteinte à l’honneur d’un membre du gouvernement, Michel Mombio, journaliste basé à Bafoussam et patron du journal L’Ouest Républicain. Ce dernier est de ceux qui pensent que « dans ce pays, il sera difficile pour un journaliste d’avoir gain de cause lorsqu’il est en procès contre un baron du régime ou un ponte du parti au pouvoir le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc).

« Ils ont de l’argent et le pouvoir de nuire à ceux qui gênent leurs intérêts. J’ai passé plus d’une année de ma vie en prison pour une affaire de diffamation, juste parce que mon adversaire en face était membre du gouvernement en fonction. Ce statut confère une certaine immunité voire impunité non écrite », souligne-t-il.

Source: www.camerounweb.com