Ahmadou Ahidjo, le Cameroun s’en souvient

Ahmadou Ahidjo

Tue, 30 Nov 2021 Source: Le Quotidien N° 749

Cela fait exactement 32 ans qu’Ahmadou Ahidjo s’est éteint. Evocation dans cet élément, du tout premier président du Cameroun.

Ahmadou Babatoura Ahidjo est mort le 30 novembre 1989 à Dakar au Sénégal. Il est inhumé le 30 novembre 1989 au Cimetière Musulman de Yoff au Sénégal. Il est élu premier Président de la République du Cameroun en mai 1960. Ce dernier est né le 24 août 1924 à Nassarao, près de Garoua, une région du Cameroun. Issu d’une famille peulh, il est élevé à la religion musulmane.

Fils d’un chef foulbé, Ahmadou Ahidjo doit à ses origines peulh et à sa formation musulmane une part de sa personnalité. Sa vie est celle d’un autodidacte et d’un rassembleur d’hommes. Après des études coraniques et primaires dans sa ville natale, il a reçu le Certificat d’Études Primaires C.E.P.E. en 1939. Puis, en 1942, ayant reçu son diplôme de l’Ecole Primaire Supérieure de Yaoundé, il est intégré comme fonctionnaire télégraphiste au cours de la même année, puis opérateur de P.T.T. En 1943, il est élu membre de l’Assemblée Territoriale du Cameroun ATCAM.

En 1952, il devient Conseiller de l’Assemblée de l’Union française, et vice-président de celle-ci en 1956. En février 1957, il est vice-premier Ministre chargé de l’Intérieur après l’octroi de l’autonomie interne au Cameroun. Puis, il est Ministre de l’Intérieur en 17 mai 1957. Il épouse Germaine Habiba Ahidjo le 17 août 1957.

Le 18 février 1958, il est investi comme nouveau Premier Ministre du Cameroun, en remplacement d’André Marie MBIDA. Il est l’artisan de la Réunification du Cameroun en 1961. En 1966, il institue le parti unique. En 1972, la République Fédérale du Cameroun devient la République Unie du Cameroun. Le Jeudi 4 novembre 1982, Ahmadou Ahidjo démissionne de ses fonctions de Président de la République Unie du Cameroun. Il est remplacé, le 6 novembre 1982 par Paul BIYA.

À cet, le livre «Nation et développement» contient le texte du Rapport de politique générale de El Hadj Ahmadou Ahidjo devant le premier Congrès de l’Union Nationale Camerounaise tenu à Garoua en mars 1969. Le Monde du 18 mars 1969 le qualifie de « discours remarquable par son élévation de pensée et sa technicité, sans rien de ce verbalisme creux auquel on associe généralement le mot « politique » en Afrique. De son côté, un journal belge salue ce texte et le qualifie d’ « une véritable charte de l’Afrique en voie de développement ». C’est dire que ce livre doit être lu par tous ceux qui s’intéressent au Cameroun et à l’Afrique en général.

Source: Le Quotidien N° 749