Ahmed Abba présenté comme une victime collatérale d’enjeux nationaux

Ahmed Abba Emprisonné Depuis Près De 2 Ans Le discours de la Secretaire Generale du Commonwealth a Yaounde le 19/12/2017

Wed, 20 Dec 2017 Source: cameroon-info.net

Reporters Sans Frontières (RSF) a publié le 19 décembre, son bilan 2017 concernant la liberté de la presse à travers le monde. Le décompte total du bilan 2017 établi par RSF intègre à la fois les journalistes professionnels, les collaborateurs de médias et les journalistes-citoyens.

Dans le détail, le bilan distingue autant que possible ces acteurs de l’information des journalistes professionnels, afin de permettre des comparaisons d’une année sur l’autre.

Établi chaque année depuis 1995 par RSF, le bilan annuel des exactions commises contre les journalistes se fonde sur des données précises selon RSF. L’Organisation non-gouvernementale (Ong) précise qu’elle procède à une minutieuse collecte d’informations permettant d’affirmer avec certitude, ou du moins une très forte présomption, que la détention, l’enlèvement, la disparition ou la mort d’un journaliste est une conséquence directe de l’exercice de sa profession.

Pour cette dernière catégorie, RSF fait la distinction, autant que possible, entre les journalistes ciblés délibérément ou ceux tués en reportage. Les cas sur lesquels l’organisation n’a pas encore pu réunir les éléments nécessaires pour statuer avec rigueur sur le lien entre l’activité journalistique et l’exaction demeurent en investigation et n’apparaissent donc pas dans ce bilan.

Concernant le Cameroun, RSF evoque le cas d’Ahmed Abba. « Au Cameroun, le correspondant de RFI, Ahmed Abba, est une autre victime collatérale d’enjeux nationaux », souligne l’Ong. Elle indique par ailleurs que « le simple fait d’évoquer les crises traversées par le Cameroun -insurrection de Boko Haram au nord, manifestations dans les régions anglophones au Sud (Ndlr : Nord-Ouest et Sud-Ouest) - peut être sanctionné sous des prétextes les plus divers ».

Il trouve que l’emprisonnement prolongé d’Ahmed Abba « illustre l’entêtement des autorités à vouloir contrôler le discours public et éviter toute remise en question de l’autorité de l’Etat ».

Ahmed Abba, correspondant de RFI pour l’Extrême-Nord, avait été condamné en avril 2017 à 10 ans d’emprisonnement pour « blanchiment ??????? ??????? d’un acte terroriste ».

Source: cameroon-info.net