Akere Muna: Jeune Afrique fait des révélations sur l'avocat qui bouscule Paul Biya

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Mon, 7 Apr 2025 Source: www.camerounweb.com

Dans une interview exclusive accordée à Jeune Afrique, l’avocat et figure de la lutte anticorruption Akere Muna confirme sa candidature pour la présidentielle d’octobre 2025. Retour sur le parcours d’un homme déterminé à bousculer le système camerounais.

Comme le révèle Jeune Afrique, la famille Muna incarne depuis des décennies l’histoire politique du Cameroun. Fils de Solomon Tandeng Muna (ancien Premier ministre et figure marquante de l’indépendance), Akere Muna s’apprête à relever un nouveau défi : concourir pour la présidentielle d’octobre 2025, après une première tentative en 2018. Soutenu par l’Union nationale pour l’intégrité et la solidarité (UNIVERS), cet avocat internationalement reconnu entend restaurer l’héritage familial au sommet de l’État.

Interrogé par Jeune Afrique dans son bureau de la Fondation Muna à Yaoundé, il confie : « Je savais que le chemin serait semé d’embûches. » Un euphémisme, tant les obstacles ont été nombreux. En 2018, alors qu’il se lançait dans la course présidentielle, une bataille judiciaire l’opposant à sa sœur, l’ex-ministre Ama Tutu Muna, a éclaté. Une affaire qu’il attribue, selon ses propos recueillis par Jeune Afrique, à des « manœuvres politiques ». Condamné à trois ans de prison avec sursis pour « faux et usage de faux », il maintient son innocence et dénonce une instrumentalisation de la justice.

Comme le souligne Jeune Afrique, Akere Muna s’est forgé une réputation de « Monsieur Propre » grâce à son engagement contre la corruption. Fondateur de Transparency International Cameroun, il a notamment révélé en 2024 le scandale Glencore, exposant des ventes de pétrole camerounais à des prix bien en dessous des cours mondiaux. « On a voulu me faire passer pour un fou », confie-t-il à Jeune Afrique, avant de prouver ses accusations grâce à des captures d’écran.

Malgré la condamnation de Glencore aux États-Unis et au Royaume-Uni pour corruption, aucun responsable camerounais n’a été inquiété. « Le problème fondamental du Cameroun, c’est la corruption systémique », déplore-t-il dans les colonnes de Jeune Afrique. Un fléau qui aurait coûté au pays 900 milliards de FCFA (1,4 milliard d’euros) en 2024 selon ses estimations.

Face à la crise dans les régions anglophones, Akere Muna prône, comme le rapporte Jeune Afrique, une approche inclusive. Son projet « Unir le Cameroun » propose un dialogue approfondi, la réintégration des combattants séparatistes et le retour des réfugiés. Des positions qui lui ont valu des critiques des deux côtés : accusé tantôt de complaisance envers les sécessionnistes, tantôt de connivence avec le régime.

À six mois du scrutin, il mise sur une coalition anti-fraude pour garantir la transparence. Optimiste, il évoque même l’éventualité d’une amnistie pour Paul Biya, « en raison de son âge », tout en jugeant « compliqué » de pardonner les crimes économiques présumés de l’actuel pouvoir.

Source: www.camerounweb.com
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