Akere Muna s’en prend violemment à Paul Biya

L’emblématique et célèbre avocat tacle le chef de l'Etat, critique sévèrement le gouvernement camerounais et l’accuse d’être responsable des mouvements d’humeur qui perturbent et paralysent le secteur éducatif et sanitaire.

Figure de proue de la lutte anticorruption, l’avocat au Barreau du Cameroun, Akere Muna, estime que « les protestations des enseignants, et celles récentes des avocats, des médecins et des étudiants, peuvent être résumées en deux mot: la mauvaise gouvernance ».

Dans une publication postée sur sa page Facebook, celui qui a été auditionné au Secrétariat d’État à la défense (SED) vendredi 24 mars, s’est exprimé sur un ton qui laisse transparaitre toute sa colère.

Akéré Muna n’a pas sa langue dans la poche

Il se dit aussi choqué par le traitement humiliant infligé mardi 28 mars aux Lions Indomptables à Bruxelles au Parker Hôtel. Le fondateur la section camerounaise de Transparency International (TI) avertit qu’il ne « ne faut pas chercher loin ».

Pour Akere Muna, « il s’agit tout simplement d’une énième illustration de la [mauvaise gouvernance] qui continue de détruire la cohésion sociale et éloigne de plus en plus le peuple camerounais de ses dirigeants ».

Il y a seulement quelques mois, écrit-il, « nous étions envahis par une vague de fierté nationale après la brillante prestation de nos valeureux Lions Indomptables, Champions d’Afrique. Aujourd’hui, alors que l’on se réjouit encore de ce nouveau statut, nous sommes tout d’un coup refroidit par ces nouvelles déclarations sur le traitement infligés à ces courageux représentants de la nation.

Une fois de plus, il ne faut pas chercher loin ! Il s’agit tout simplement d’une énième illustration de ce fléau qui continue de détruire la cohésion sociale et éloigne de plus en plus le peuple camerounais de ses dirigeants. Les déclarations d'Hugo Broos sur le traitement indigne affligé à nos Lions révèlent au grand jour cette plaie commune qu’est « la mauvaise gouvernance ».

Malgré l’enquête préliminaire ouverte contre lui pour des charges liées à la crise qui secoue les régions frondeuses du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, Akéré Muna n’a décidément pas rangé sa langue dans sa poche.