Alain Mebe Ngo’o de retour devant les juges du TCS ce mardi 16 novembre

Edgard Alain Mebe Ngo'o, ancien ministre de la Défense

Tue, 16 Nov 2021 Source: www.camerounweb.com

• Plusieurs affaires sont inscrites au programme des audiences du mardi 16 novembre 2021

• Parmi ces affaires, celle de l'ancien ministre Mebe Ngo'o

• Une énième comparution pour l'ancien Mindef


L'ancien ministre de la Défense et co-accusés seront devant les juges du Tribunal criminel spécial ce mardi 16 novembre 2021 pour la syuite de leur procès.

Le mardi 19 octobre 2021, Edgard Alain Mebe Ngo’o, Victor Emmanuel Menye, Ghislain Mboutou Elle, Léonard Maxime Mbangue, Bernadette Minla Nkoulou épouse Mebe étaient au Tribunal criminel spécial (TCS) pour la suite de l’affaire qui les oppose au ministère public et le ministère des Finances (Minfi) du Cameroun.

Les accusés étaient tous assistés de leurs Avocats. Mais à l'ouverture du procès, ce dernier a été aussitôt renvoyé à une date ultérieure, car, apprenait-on, "un membre de la collégialité est malade".

Edgar Alain Mebe Ngo'o est accusé de malversations financières. Ses problèmes ont un lien avec Nicolas Sarkozy et les services secrets israéliens. L’ancien cadre du régime qui était présenté comme le fils adoptif de Paul Biya Placé en détention depuis 2019 à la prison centrale de Yaoundé (Kondengui). Il est officiellement accusé de détournement de plus de 20 milliards de francs CFA, de violation du code des marchés publics, de corruption, de prise illégale d'intérêt et de blanchiment. Les ennuis judiciaires de celui qui était présenté comme le fils adoptif de Paul Biya ont en réalité commencé quand les services secrets israéliens au service de Paul Biya ont constaté ses liens suspects avec la France.

Depuis le coup d’Etat raté du 06 avril 1984, Paul Biya se méfie de la France. Il voit d’un mauvais œil tout lien entre ses proches collaborateurs et les services de renseignement français. La descente aux enfers de l’ancien ministre de Biya a commencé lorsque ce dernier s’est vu proposer par Nicolas Sarkozy alors ministre de l’intérieur, une décoration à l’Elysée. La France voulait ainsi rendre hommage à Alain Mebe Ngo'o et son équipe pour leur implication dans la libération en 2008 des dix marins français du Bourbon Sagitta enlevés au large de la péninsule de Bakassi.

Mebe Ngo’o savait que ce geste de la France à son endroit pourrait être mal interprété à Etoudi. Il prend alors la décision d’informer le président de la République. Paul Biya selon les journalistes Antoine Glaser et Thamas Hofnung, auteurs du livre "Nos chers espions en Afrique", n’a rien répondu à son ministre.

Malgré tout ce dernier a accepté recevoir la légion d’honneur non pas à l’Elysée mais au ministère français de l’intérieur. Trop tard, le mal est déjà fait. Ce geste fut considéré par les détracteurs du ministre soutenus par les services de renseignement d’Etoudi comme une trahison. « Vaines précautions, puisque ses ennemis ont tout de même retourné l’événement contre lui, l’accusant d’être un dauphin venu se faire adouber à Paris », écrit Jeune Afrique.

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