La sortie de Franck Emmanuel Biya sur le site du drame de Mbankolo ne s'est pas déroulé sans "couacs". L'opération n'a pas suscité l'adhésion et les effets escomptés
En d'autres termes, plusieurs Camerounais ont vu en cette descente de terrain du fils du président en qui beaucoup voient le dauphin (à raison ou à tort) de Biya, un opportunisme.
C'est en tout cas ce que pense le conseiller du président national du MRC, Albert Dzongang qui a craché cette vérité au fils du président.
Dans une tribune aux allures d'un crachat à la figure de l'intéressé, Dzongang s'en prend à Franck Biya et le compare à un assassin qui revient sur son lieu de crime.
Lisons
"L'assassin revient toujours sur le lieu du crime. Cet adage ne s’est jamais aussi bien vérifié qu’avec cette exposition de Monsieur Franck Biya sur le théâtre du drame de Mbankolo. Une exhibition de mauvais goût qui vient trahir l'esprit d'opportunisme et d'instrumentalisation hérité du père. Faut-il encore rappeler que si des citoyens extrêmement pauvres se trouvent obligés de se loger sur les flancs de montagne et dans les marécages, c’est à cause de la gabegie, de la mauvaise gestion des richesses de notre pays par son père naturel ?
D'ailleurs, même si on considère qu'il n'y est pour rien, la question de son timing reste tout de même songeur.
Autrement dit, et pour faire simple, du haut de ses plus de 50 ans ce n'est qu'aujourd'hui qu'il apprend à pleurer avec les camerounais ? Du haut de ses plus de 50 ans, a-t-il déjà un jour pris fait et cause pour les camerounais martyrisés par le management d'indigénat de son père ? Choisir, un drame comme celui-ci, comme moment de mise en vedette ,relève d'un cynisme indescriptible.
Utiliser des familles endeuillées comme figurant d'un théâtre polititile inopportun! Quelle honte! Quel inhumanisme!
Cette présence devrait aussi indiquer aux camerounais que le capitaine du Titanic semble avoir pris ses congés ou avoir été mis en congés. On peut se tromper, mais il s'agit là d'une tentative de réappropriation malicieuse et subtile du pouvoir du père par le fils. On est tenté de parler de sous-traitance officieuse des charges présidentielles mais le mot est un peu léger. Mieux on émet l'hypothèse d'un ballon d’essai de transfert parental des charges.
Et c'est comme s'il s'agissait d'une entente pour énerver les camerounais. La parade macabre du fils a lieu au moment même où l'autre célèbre les présumés détourneurs, les couvre de louanges, de bisous et de youyous.
On a envie de demander comme au quartier, c'est quoi le projet?
Trop de cynisme, trop d'arrogance, trop de mépris. C'est de trop pour un peuple dont le dispositif cérébral ne tient désormais qu'à un fil! C'est de trop chers messieurs les zélés!!
Monsieur le fils prodigue, héritier pur arrêtez et continuez votre vie d’enfant gâté .
Monsieur à tout faire, ministre du ciel et de la terre, arrêtez de narguer les camerounais et méfiez vous des eaux trop calmes.
De toutes les façons, retenez cette pensée de nos aïeux : la grenouille a beau se faire aussi grosse que le bœuf , elle finit toujours par éclater.
Le Cameroun a tout perdu sauf la mémoire et chacun, du Nord au Sud de l’Est à l’Ouest sait de qui vient notre malheur.
Croire que le fils de l’assassin venu de nulle part remplacera l’assassin pour continuer à assassiner , c’est prendre les victimes pour des maso.
Le Cameroun de demain ne sera pas celui d’hier et il se prépare dès à présent.
Le changement sonne déjà à la porte du Cameroun et va entrer bientôt , dans la paix comme le prédit le MRC".