Le choléra est fréquent au Cameroun. Le pays est aux prises avec l’épidémie de choléra depuis le 21 octobre 2021. En novembre 2021, il a tué 13 personnes à Yaoundé et Ekondo-Titi, une ville côtière au nord-ouest de Douala. La maladie résulte de la consommation d'eau ou d'aliments contaminés. Mais depuis la maladie a flambé et atteint aujourd'hui des chiffres incroyables.
Au total, sept régions sur 10 au Cameroun sont affectées par le vibrion cholérique. Le pays enregistre au 22 juin 2022, 8810 cas confirmés de choléra dont 164 décès.
Ce chiffre a flambé depuis quelques jours. Au soir du 29 juin dernier, 9326 cas pour 177 décès ont été enregistrés. De quoi s'alarmer encore plus.
Les régions du Sud-Ouest et du Littoral caracolent en tête du classement avec respectivement 5975 et 92 décès ; 2815 cas et 72 décès. Le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, a présenté devant la représentation nation vendredi dernier l’approche du gouvernement pour contrer la maladie.
La région du Sud-Ouest représente à elle seule près de la moitié du nombre total de décès et de cas de personnes malades.
« Le taux d'incidence augmente jour après jour », déclare le Dr Filbert Eko Eko, délégué à la Santé publique de la région du Sud-Ouest du Cameroun. « En plus d'être une région meurtrie par la crise anglophone, la région du Sud-Ouest est une région frontalière avec le Nigeria », a-t-il déclaré. Par conséquent, « il est difficile de contrôler les personnes qui sillonnent la frontière maritime. Cette zone enclavée rend difficile l'accès des populations aux kits sanitaires », explique-t-il.
Dans un environnement où l’eau potable est un luxe, les populations sont contraintes de boire des eaux impures pour étancher leur soif. Les conséquences sont impitoyables avec le retour des grandes pluies dans nos villes. On dépiste les premiers cas de choléra au Cameroun le 29 octobre 2021. Depuis lors, sa propagation traverse les frontières. L’épidémie s’est installée dans plusieurs régions du pays. Au 28 juin 2022, le compteur présentait 9326 cas pour 177 décès enregistrés. Le danger est donc permanent et la mort rôde autour des familles.
Pour limiter la propagation de l’épidémie, le ministre de la Santé publique compte sur : « La surveillance épidémiologique sur toute l’étendue du territoire ; le test diagnostique ; la désinfection systématique des communautés ; la distribution des kits de potabilisation de l’eau et la prise en charge gratuite des cas dans les unités de traitement ». Le gouvernement a d’ailleurs un plan d’éradication du choléra à l’horizon 2020-2030. Il va falloir, conseille le membre du gouvernement, continuer de sensibiliser les populations au sujet des mesures hygiéniques à observer pour se mettre à l’abri du choléra révèle Solière Champlain Paka sur 237online.