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Le Cameroun fait face à une crise sanitaire silencieuse mais dévastatrice : la pollution de l'air. Selon une étude récente menée par l'Institut de politique énergétique de l'Université de Chicago (EPIC) et rapportée par Jeune Afrique, la pollution aux particules fines PM2.5 constitue désormais une menace plus importante pour la santé des Camerounais que le paludisme, le VIH ou les maladies tropicales.
L'analyse de Jeune Afrique révèle que le Cameroun figure parmi les cinq pays africains les plus touchés par cette forme de pollution, se classant dans le "top 10" mondial des pays dont l'air est le plus pollué par les particules fines. Les conséquences sur la santé publique sont considérables. Par exemple, les habitants de Mezam, chef-lieu de la région du Nord-Ouest, perdent en moyenne 4,5 ans de vie à cause de cette pollution.
Le magazine panafricain souligne que la situation n'est pas uniforme dans tout le pays. Les régions du nord-ouest et de l'ouest sont les plus durement touchées, suivies par le sud-ouest et le Littoral qui affichent également des taux très élevés de particules fines.
Jeune Afrique rapporte les propos de Tanushree Ganguly, directrice du programme "Air Quality Life Index" à l'EPIC, qui explique : "L'exposition à court terme à des niveaux très élevés de pollution atmosphérique peut avoir des effets temporaires comme l'irritation des yeux, de la gorge ainsi que des maux de tête". Mais les effets à long terme sont bien plus graves, réduisant significativement l'espérance de vie des populations exposées.
Face à cette crise, des mesures s'imposent. Selon l'étude citée par Jeune Afrique, la priorité est d'établir des normes nationales visant à atteindre les taux fixés par l'OMS. Le déploiement de systèmes de surveillance en temps réel de la qualité de l'air est également crucial pour mesurer l'ampleur du problème et réagir rapidement en cas de pics de pollution.
La pollution de l'air au Cameroun est un enjeu de santé publique majeur qui nécessite une action immédiate et concertée. Comme le souligne l'enquête de Jeune Afrique, réduire cette pollution pourrait augmenter significativement l'espérance de vie des Camerounais, faisant de la lutte contre la pollution atmosphérique l'un des investissements les plus rentables en matière de santé publique.
