Selon WeekInfos, si l’épidémie du choléra se propage au Cameroun, c’est à cause du manque d’eau potable. Et ce manque d’eau potables est imputable au ministre en charge de l’eau. Ce dernier, selon notre confrère, a bloqué de projet de réalisation de plus de 5000 points d’eaux.
"C'est encore une histoire extraordinaire des instructions présidentielles qui sont bafouées par un membre du gouvernement. Les faits : Paul Biya dans son discours de campagne a promis la création de 5000 points d'eaux potables dans certaines villes du Cameroun (notamment dans le Noso). Une firme indienne WPIL Limited présente ses capacités pour la réalisation de ce vaste projet. Elle est retenue. Nous sommes en 2018. Quatre années après, rien n'a encore été fait. Des correspondances du SGPRC, du DCC, du SGPM sont envoyées au ministre de l'Eau et de l'énergie pour qu'il finalise le contrat avec WPIL Limited. Le ministre ne veut rien entendre, il ne veut pas signer", écrit le journal dans une publication ce mardi sur sa page Facebook.
"Des sources pensent que le ministre ignore ce dossier tout simplement parce qu'il n'a rien à gagner dessus. Entre temps, le choléra fait des ravages notamment dans le NOSO. Le ministre organise des conférences de presse pour dire que tout va bien… Inertie, sabotage, incompétence ? Nous nous réservons le droit de publier toutes les correspondances intimant le ministre de l'Eau a signé ce contrat", ajoute notre confrère.
Selon un récent bilan des autorités sanitaires, le cholera aurait causé pour l'instant 29 morts en une semaine au Cameroun, principalement dans l'ouest du pays mais aussi dans la capitale Yaoundé.
Pour venir à bout de cette nouvelle épidémie, il faudra, selon le professeur Yap Boum, directeur d'Epicentre Afrique, le centre de recherche de l'ONG Médecins sans frontières, mobiliser plus de moyens financiers.
"Le Cameroun est en épidémie dans le Sud-Ouest, mais également dans le littoral, dans la région du centre également donc là on parle de Yaoundé et le pays fait face en mettant tout de suite ce qu’on appelle un système de gestion d’incident dont le but est de pouvoir décentraliser la prise en charge et la réponse", a déclaré le professeur Yap Boum.