« En application de la législation fiscale en vigueur, les timbres fiscaux sont exclusivement vendus dans les recettes des impôts, les régies des recettes des impôts, les régies des recettes du timbre, les trésoreries générales, les recettes des finances et les perceptions». Tel est, en partie, le contenu d’un communiqué que vient de rendre public le ministre camerounais des Finances, Alamine Ousmane Mey (photo), qui souligne au passage que la direction générale des Impôts reste disponible pour toute réquisition visant à authentifier les timbres fiscaux douteux.
La sortie du patron des finances publiques intervient dans un contexte de recrudescence des plaintes des candidats aux divers concours administratifs, qui voient leurs dossiers rejetés au moment du dépôt, du fait de fausses estampilles de timbres fiscaux figurant sur différentes pièces de leurs dossiers de recrutement. En effet, profitant du manque de vigilance des candidats, certains vendeurs de timbres improvisés et autres démarcheurs postés aux alentours des services publics qu’écument les candidats, apposent sur les dossiers de fausses estampilles affichant sur leurs faces supérieures le montant «0000 FCfa», au lieu de «1 000 FCfa».
Ce stratagème consiste à faire croire au candidat peu vigilant que son dossier a été estampillé au prix officiel, et de détourner finalement l’argent payé par celui-ci des caisses de l’Etat. Aussi, dans son communiqué, le ministre des Finances invite-t-il les usagers à se procurer les timbres uniquement dans les points de vente officiels, afin d’éviter tout désagrément.
Cette pratique semble avoir remplacé celle qui consistait, pour certains agents du fisc et des complices au sein de l’entreprise en charge de la maintenance des machines à timbrer, à déclarer faussement en panne une machine à timbrer donnée. Une fois sortie du circuit officiel, cette dernière était alors frauduleusement réintroduite dans un circuit parallèle pour permettre aux membres du réseau de s’enrichir au détriment de l’Etat.
Pour rappel, les machines à timbrer ont été introduites au Cameroun il y a quelques années afin d’éviter la contrefaçon des timbres physiques qui faisait alors rage dans le pays. Mais, à l’observation, ces machines à timbrer non plus ne semblent pas avoir désarmé les fraudeurs, qui continuent de faire perdre au Trésor public d’importantes ressources financières chaque année.