Alerte : le journaliste Malcom Barnabé Paho arrêté et déféré

Il est poursuivi pour diffammation

Tue, 22 Feb 2022 Source: www.camerounweb.com

• Malcom Barnabé Paho est entre les mains de la justice

• Il est poursuivi pour diffammation

• La plaignante est l’église Life World Mission


L’information circule depuis quelques heures, Malcom Barnabé Paho, le journaliste et directeur de publication du journal DP Midi Libre Hebdo est arrêté et gardé à la brigade de recherche du SED depuis hier. L’alerte a été donnée par l’intéressé. J'ai été enfermé hier à 15h30 à la cellule de la Brigade de recherche du SED. Venu pour la confrontation dans une affaire avec le Pasteur Boba, j'ai été retenu. », lance-t-il.

Malcom Barnabé Paho est accusé de diffamation par l’église Life World Mission qui ne serait pas contente d’un article publié dans la dernière parution du journal. Aux dernières nouvelles, le journaliste a été déféré au parquet ce jour. Il serait actuellement détenu dans une cellule avec d’autres personnes.

« Motif, dénonciations calomnieuses par rapport à un article écrit sur l'église Life World Mission d'Olezoa et paru en novembre dernier. Au départ la brigade m'a entendu pour diffamation et a changé de qualification à la dernière minute. J'ai été déféré ce matin au parquet. Je suis actuellement dans la cellule du parquet avec plus de 100 personnes, dans une salle étouffante en attendant d'être appelé par le Procureur. Malcom Barnabé Paho, DP Midi Libre Hebdo Yaoundé », déclare-t-il.

Malcom Barnabé Paho va-t-il s’ajouter à la liste des journalistes en détention au Cameroun ? Le Cameroun est un pays dangereux pour les professionnels de la presse selon Reporters Sans Frontières.

« Le Cameroun poursuit sa longue marche arrière en matière de liberté de la presse et fait désormais partie des pays les plus dangereux pour l’exercice du journalisme sur le continent. Le nombre pléthorique d'organes de presse souvent mis en avant par les autorités ne suffit pas à assurer un environnement favorable aux médias, et il n'est pas rare que les journalistes subissent détentions arbitraires et poursuites, notamment devant des tribunaux militaires ou des juridictions spéciales », indique l’organisation.

Source: www.camerounweb.com