Selon les prévisions des spécialistes, de fortes activités pluvio-orageuses pourraient impacter le quotidien du Sud, de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord.
Une situation météo propice aux orages, avec de fortes intensités de pluies possibles sous les cellules les plus actives, est en place au Cameroun. Dans son bulletin météo N°17 paru en fin de semaine dernière, la direction de la Météorologie nationale (DMN) précise que, dans les prochains jours, les orages s'accompagneront de pluies intenses, principalement dans les régions du Sud, de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord. Dans ces zones, annonce la DMN, il y a de fortes probabilités d’enregistrer des inondations dans les surfaces habituellement inondables, des glissements de terrain, des soulèvements de particules de poussière provoquant la formation de brume sèche et entraînant la détérioration de la qualité de l’air; le tout avec des impacts sur plusieurs secteurs d’activités. «Ces phénomènes pourraient intervenir vers la fin du mois de mai et au plus tard, dans la première semaine du mois de juin», indique le bulletin. En attendant, le document informe déjà que «des cumuls pluviométriques importants ont été enregistrés dans la partie sud, du centre et de l’Ouest avec un cumul de plus de 130 mm de pluie enregistré à Kribi en quatre jours». De son côté, l’Observatoire national sur les changements climatiques (ONACC) fournit une notice détaillant la violence des intempéries. «Vents forts, pluies torrentielles et foudre seront au rendezvous», signale l’institution sur sa page Facebook. À en croire cette source, le coefficient de risque de recrudescence des cas de choléra est élevé dans quelques endroits, notamment l’Adamaoua, l’ExtrêmeNord et le Nord. Dans ces régions, les prévisions de l’ONACC font également craindre des cas de pertes de bétail, ainsi que la dégradation et la destruction des plantations.
Causes
À écouter un spécialiste, les hypothèses explicatives de cette situation font intervenir des facteurs externes ou planétaires. «Plusieurs échelles d’influence sont envisagées: Les pluies extrêmes augmentent en comparaison avec la précipitation moyenne. Pour être simple, cette situation s’explique de façon logique: par la compilation des gaz à effet de serre, la température sur terre a augmenté de 0,7° Celsius déjà pendant le siècle dernier. Par 1° Celsius d’augmentation il y a 3% d’évaporation et d’évapotranspiration des plantes en plus. Toute cette vapeur se condense quelque part, et à côté du fait qu’il pleuve plus fort, cette vapeur condensant amène plus d’énergie dans l’air. De là qu’en général les pluies intenses sont accompagnées de plus de vents. Le nombre de tempêtes et cyclones augmentent», explique Paul-Joel Kamtchang, climatologue.