• Henry-Paul Diabate Manden a fait une sortie pour s’exprimer sur notre pays
• Le journaliste et panafricaniste estime que nous devons prendre exemple sur le Rwanda
• C’était dans une analyse publiée ce lundi 30 mai 2022
Dans une analyse publiée ce lundi 30 mai 2022, Henry – Paul Diabate Manden a lancé une alerte. « Chacun croyait que la partie de chasse devait être rapide, brève et surtout à son avantage… Conseils avisés à tous les naïfs qui manipulent la bombe tribale. L’on savait que la structuration sociale façonnée par les belges avait façonnée portait les germes de la division au Rwanda mais tout le monde espérait que dans ce pays la société civile qui émergeait des transformations sociales produites par les mariages mixtes, la coexistence séculaire, l’élévation du niveau de vie, l’acquisition des savoirs.. pouvait déjouer la fatalité ».
« Hélas, ce n’était qu’un rêve illusoire. Tous les sorciers de la séparation ethnique qui pensaient que le commerce identitaire était la panacée pour leur épanouissement social et un frein à leur dynamique d’accumulation des biens, prirent le dessus malheureusement. Exaltant des vieux concepts tirés de l’imaginaire sordide de la colonisation, ils arrivèrent à convaincre de nombreux affidés. La société devint carrément folle de haine et les hommes ivres de sang. Pour eux, tous ceux qui ne sont pas de ce fétiche qu’ils appellent, leur tribu, devaient mourir », ajoute-t-il.
Le consultant d’Afrique Média explique que : « Les expressions du genre » Écraser les cafards, tuer les mécréants, finir avec les impies » peuplèrent les médias. Chacun croyant en toute imbécilité qu’il était invincible et surtout que la partie de chasse sera brève et bien évidemment à son avantage. L’hallali va d’abord sonner pour tous ces modérés qui pensaient que c’est déraisonnable de tuer des gens avec lesquels l’on a vécu des années durant et avec lesquels l’on partage même souvent d’étroits liens de parentèle. Ils furent les premiers découpés à être à la machette par les sorciers qui pensaient que être modéré est un crime ».
« Puis, ce sera l’enfer généralisé. Plus d’un million de personnes furent officiellement tuées dans ce délire. Mais peut-être que ce chiffre est loin de restituer la vérité. Car, l’on n’a jamais parlé de ces centaines de milliers de personnes qui fuyant les combats, s’enfoncèrent dans la forêt vierge du kivu, où ils furent parfois les proies idéales bêtes féroces ou abattues par la famine et la soif. Un soir, journaliste sur la chaîne de radio Royal Fm, à Yaoundé, avec Xavier Messè et Parfait Ndom et le concours téléphonique de Martial Bissog depuis Genève, j’avais fait un arrêt historique sur cette histoire macabre afin d’interpeller ceux des kamerunais qui par ignorance manifeste continue d’exalter le délire ethnique, convaincus que l’autre est un danger. Attention… Kamerunais… », a-t-il conclu.