Dans une tribune, le conseiller du président du MRC, Wilfried Ekanga, accuse Paul Biya et Brice Oligui Nguema d'avoir mis en place une alliances de déportation, de torture et d'assassinats contre les dissidents politiques.
Dans cette tribune, l'analyste politique réclame la libération de Ramon Cotta, arrêté au Gabon puis extradé au Cameroun, où il a été remis à la police.
Depuis, personne ne sait où a été gardé Ramon.
"Pendant que le Burkina, le Mali et le Niger mettent en place une confédération d'avenir pour lutter contre le terrorisme sahélien et l'impérialisme occidental, Paul Biya et Oligui Nguema (son compère d'animalerie) mettent en place des alliances de déportation, de torture et d'assassinats contre les dissidents politiques. Une véritable affaire de priorités ! Certains rentreront dans l'Histoire pour avoir posé des mesures héroïques de souveraineté et d'essor continental, d'autres ne laisseront en souvenir que leur performance dans le vice et le satanisme politique.
Cela fait plusieurs semaines que Steeve Akam est introuvable. Comme à son habitude, le Cartel répressif de Paul Biya a brillé par sa grande créativité dans la brutalité et la sauvagerie, au mépris de toutes les conventions relatives aux droits humains, notamment la convention contre la torture et les traitements dégradants que le Cameroun a signée en 1986, mais que Barthélémy Mvondo, sans doute du fait de sa vieillesse et sa sénilité en phase terminale, a complètement oubliée ! C'est ainsi qu'après l'avoir enchaîné comme un esclave du temps de Louis XIV, des policiers soudain transformés en juges sans tribunal ont exigé à Steeve Akam de présenter des excuses à son « père » d'Etoudi.
Bien entendu, seuls les « villageois » et les incultes ignorent que des aveux obtenus sous la contrainte et la torture n'ont aucune valeur juridique réelle. Et selon toute vraisemblance, ces « gendarmes » kafkaïens faisaient partie de cette caste-là. De plus, vous remarquez ici la même méthode carnassière que la DGRE de Maxime Eko Eko et de son adjoint officieux Amougou Belinga a employée contre ce pauvre Martinez, avant de l'assassiner froidement le 17 janvier 2023 ! Nous assistons pour l'heure, lentement mais sûrement, à un bis repetita, et le perfide feuilleton se déroule sous vos yeux !
QU'EST-CE QU'UN ÉTAT VOYOU ?
Les illuminés obscurs qui errent sur nos pages me demandent souvent de « respecter Paul Biya », car, paraît-il, il serait un « patriarche », et la sagesse africaine recommanderait « d'honorer les vieux sages ». Je vous ai récemment posé la question - et j'attends toujours la réponse - de savoir quelle est la tradition ancestrale africaine qui autorise les vieux à se comporter en truands déshumanisés ? Qui sont donc ces grands hommes du temps passé cités aujourd'hui en modèle, et dont le talent premier résidait dans l'exécution de leurs propres enfants ? J'attends toujours des noms ! Car ce que moi je sais, c'est qu'entre 1222 et 1236, Soundjata Keita, empereur du Mali, rédige la Charte de Kouroukan-Fouga, dans laquelle il ordonne à ses sujets de traiter leurs compatriotes avec justice et équité. Trois siècles plus tard, en 1526, Nzinga Mbemba, roi du Kongo, adresse une lettre au roi du Portugal, Joao III, dans laquelle il lui rappelle la nécessité de traiter dignement ses ressortissants présents sur son territoire...
... Or en 2024, votre « vieux-sage-patriarche » viole la Convention de Genève de 1951 (que son pays a pourtant ratifiée dix ans plus tard, en 1961, et qui interdit d'extrader une personne qui encourt un péril sécuritaire), et il décide plutôt, en partenariat étroit avec l'humoriste du Haut-Ougoué, Brice Oligui Nguema, d'expulser vers le Cameroun un homme dont il sait pertinemment qu'il l'envoie à l'abattoir ! Est-ce que vous constatez la nuance ? Paul Biya pourrait-il s'asseoir à la table de Nzinga Mbemba et de Soundjata ? Est-ce que vous voyez la différence, ou je vous l'explique encore ?
Un État voyou est donc un État où les bandits et les cancrelats jugent et condamnent les hommes justes. C'est l'ambassadrice du Cameroun au Gabon, la lugubre Ondoua Ateba, qui escroque ses concitoyens en augmentant bestialement le prix des documents de base, mais c'est Steeve Akam qui finit ligoté pour avoir mis en lumière la manœuvre. C'est cela un État voyou ! De même, c'est Brenda Biya (l'individu le plus inutile du Cameroun depuis les indépendances, en plus de manquer affreusement de jugeote) qui batifole avec ses conquêtes homosexuelles dans les hôtels de Yaoundé et qui demande à la France de l'aider à légaliser la pratique dans votre pays, mais c'est à ceux qui demandent d'appliquer la loi - notamment l'article 347 du code pénal - qu'on reproche de « salir l'image du Cameroun ». C'est cela même un État voyou. C'est-à-dire un État dont la rigueur de la loi varie selon les identités et les pedigrees !
Le Cameroun est donc un État voyou dirigé par un vieux voyou, et dont le voisin immédiat est le jeune voyou de Libreville.
Voilà pourquoi le Gabon a accepté de rapatrier Akam à Yaoundé, pour qu'il se fasse assassiner par Paul Biya, comme l'ont été Samuel Wazizi et Martinez Zogo.
MAIS OU ET DONC OR NI COTTA ?
Ceci dit, la plus grande réussite des satanistes en cravate n'est pas leur satanisme en soi, mais d'avoir contaminé à leur peuple l'amour du satanisme. C'est pour cela qu'au Cameroun des brigands - et de surcroît extrêmement barbares - tels qu'Atanga Nji sont appelés « Excellence », tandis que les mêmes qui les acclament se moquent de l'incarcération de Bibou Nissack qui ne leur a pourtant rien fait (mieux, qui a au contraire défendu leurs droits) ! C'est aussi pour ça que René Emmanuel Sadi ne s'est toujours pas exprimé sur les délires imprégnés de fumée et d'épilepsie cognitive de Brenda, alors qu'il n'avait pas hésité à organiser des messes de minuit en 2019 pour accuser un opposant politique d'être l'auteur d'actes survenus en diaspora, c'est-à-dire à 6000 km de là !... Et c'est également pour cette raison qu'un autre nazi en costume, Jacques Famé Ndongo, fut promu ministre d'État, quelques semaines seulement après avoir félicité ses frères du « socle granitique » d'avoir chassé d'Ebolowa « les gens de l'Ouest.»
Dans un État voyou, ce ne sont pas les exemples qui manquent.
Et c'est enfin pour cela que, depuis plusieurs jours, le sort de Ramon Cotta n'intéresse pas ceux qui me bassinent au quotidien qu'il faut respecter Paul Biya. Dans leur monumentale pauvreté d'esprit, la révérence envers un monarque fainéant et fini est plus importante que la vie d'un être humain (une autre épilepsie mentale, que j'ai toujours appelée "inversion du paradigme d'indignation"). Ils ont beau avoir vu le corps de Martinez trainer dans la poussière d'Ebogo 3 comme une viande avariée, ils ont beau savoir que la dépouille de Samuel Wazizi a été détruite pour toujours et que sa famille ne la verra jamais, ils continuent malgré tout, dans le plus grand des calmes, à soutenir le metteur en scène de toute cette boucherie. Ils adorent ce macabre régisseur qui, alors même que des femmes enceintes sont enchaînées (décidément !) sur un lit d'hôpital pour des impayés de 50 000 FCFA, alors même que la CNI a vu son prix quintupler, sans raison, se la coule douce à l'Intercontinental de Genève, où il dépense 25 millions de CFA par nuit, depuis qu'il a quitté les JO parisiens, après une semaine au Georges V, dont les prix sont en tous points pareils...
...et la délégation qui va avec !
EN BREF :
Je n'ai donc - et je n'aurai jamais - aucun respect pour Paul Biya. Respecter les assassins, c'est aimer le satanisme et détester l'amour et la vertu. Une simple question de logique !
Mais si cela vous hérisse le poil, je vous laisse quelques portes ouvertes : ainsi, le jour où vous serez en mesure de me citer le texte de loi (camerounaise, gabonaise ou internationale) qui autorise l'expédition postale d'un être humain comme un colis entre deux despotes, en dépit de la convention de Genève et de celle de 86 sur la torture, le jour où vous serez en mesure de m'expliquer sous quel format juridique se décline sa détention (où même les avocats constitués pour sa défense sont interdits de voir leur client), et bien sûr le jour où vous allez nous indiquer là où il se trouve et que vous allez nous confirmer sa bonne santé physique et morale, on pourra reparler de respect. C'est définitivement une question de logique.
En attendant ces jours impossibles, votre meurtrier de patriarche se la coule douce en ce moment même dans des palaces construits par d'autres, en compagnie de sa fille lesbienne et écervelée qui méprise les lois de votre « république exemplaire en construction », pendant que vous vous apprêtez à prendre la route de Dschang, où vous n'êtes pas certains de franchir la Falaise vivants.
La bonne nouvelle, c'est que même à Genève il y a des Falaises.