Dans un contexte de spéculations croissantes sur l'état de santé du Président Paul Biya, absent du pays depuis plusieurs jours, une nouvelle controverse vient de secouer la scène politique camerounaise. Le Dr Georges Gilbert Baongla, qui se présente comme le fils aîné du Président Biya et dirige le Parti Républicain, a publié sur les réseaux sociaux des accusations explosives concernant un vaste scandale foncier au Cameroun.
Cette sortie médiatique intervient à un moment particulièrement sensible, alors que l'absence prolongée du Président Biya, âgé de 91 ans, alimente les rumeurs sur son état de santé et ravive les débats sur sa succession après plus de quatre décennies au pouvoir.
Dans sa déclaration, le Dr Baongla affirme catégoriquement que "le Président de la République n'est pas mort ou malade", tentant ainsi de mettre fin aux spéculations. Il poursuit en déclarant qu'il lutte depuis plus de 30 ans "contre les prédateurs de la République", sous ce qu'il appelle "le prisme de Dieu Tout Puissant".
Le cœur de ses accusations porte sur ce qu'il décrit comme "l'un des plus grands scandales fonciers du 21ème siècle au Cameroun". Selon le Dr Baongla, des individus auraient mis en place des systèmes sophistiqués pour détourner des patrimoines fonciers de l'État, impliquant la fabrication de faux documents portant des armoiries institutionnelles contrefaites.
Parmi les personnalités citées dans ces allégations figurent Nguefack Maurice, accusé d'avoir fabriqué 213 titres fonciers frauduleux, et Atou Lazare, présenté comme un acteur majeur dans le détournement de biens immobiliers appartenant à diverses entités étatiques, dont l'ex-ONCPB, REGIFERCAM, et le Port Autonome de Douala (PAD).
Le Dr Baongla va jusqu'à affirmer que le Président Biya serait "très en colère contre les prédateurs fonciers", et que certaines actions frauduleuses, comme une prétendue liquidation du patrimoine du PAD, auraient été annulées par le chef de l'État après la découverte de contrefaçons du sceau de l'État et de la signature présidentielle.
Ces accusations, si elles étaient avérées, pourraient avoir des implications considérables sur la scène politique et économique camerounaise. Elles soulèvent des questions sur la gestion du patrimoine foncier de l'État et sur l'efficacité des mécanismes de contrôle en place.
Cependant, il est important de noter que ces allégations n'ont pas encore été confirmées par des sources officielles. La nature des relations entre le Dr Baongla et le Président Biya, ainsi que la légitimité de son titre de "fils aîné", restent sujettes à caution et nécessiteraient une vérification indépendante.
Cette affaire intervient dans un contexte politique déjà tendu au Cameroun. L'absence prolongée du Président Biya et les incertitudes sur sa santé alimentent les spéculations sur une possible transition politique. La sortie médiatique du Dr Baongla pourrait être interprétée comme une tentative de se positionner dans ce contexte incertain.