Dans son livre « L’arnaque » sorti depuis le 11 décembre dernier, le journaliste camerounais Jean Bruno Tagne évoque les craintes d’Etoudi par rapport aux ambitions de Samuel Eto’o. Les rumeurs annonçant l’ancien international camerounais comme prochain successeur de Paul Biya inquiétaient le palais le présidentiel. Il a fallu une rencontre avec le Directeur du cabinet civil de la présidence de la République pour lever le doute. Mais Etoudi voyait d’un mauvais œil le choix de Jean Bruno Tagne comme Directeur de campagne de Samuel Eto’o pour le poste de président de la Fédération camerounaise de football. Extrait.
« A une dizaine de jours de l’élection, Samuel Eto’o est reçu par le directeur du Cabinet civil de la présidence de la République, Samuel Mvondo Ayolo. L’entretien entre les deux hommes dure au moins deux heures.
Samuel Eto’o expose sa vision du football et son programme pour lui redonner toute sa grandeur. Mvondo Ayolo l’écoute d’une oreille distraite. Sa préoccupation est ailleurs.
Il répercute à Samuel Eto’o la rumeur insistante selon laquelle il vise la présidence de la République et que la Fécafoot n’est, en réalité, qu’un test. Eto’o dément.
Mvondo Ayolo insiste et en vient à parler de moi. Si ce n’est que pour le football, comment Eto’o peut-il justifier le choix de son directeur de campagne ? Et le candidat de répondre comme toujours, qu’il a porté son choix sur un journaliste « compétent, à la bonne réputation ».
« Personne ne doute des qualités de Jean-Bruno. C’est un bon journaliste. Mais il a aussi des positions politiques que nous connaissons », réagit Mvondo Ayolo, devant un Samuel Eto’o qui se bat pour défendre un choix qu’il a décidé d’assumer jusqu’au bout.
Quand il sort de cette rencontre, il m’en parle en présence de toute son équipe de campagne dans sa suite de l’hôtel Hilton qui nous sert de QG de campagne. Coût de la facture : un million de francs par jour. Il y est depuis au moins deux mois.
« Frère, sourit-il en me regardant. Ces gens-là te redoutent hein ! Ce n’est pas possible. Nous avons passé au moins une heure à parler de toi. Ils ont peur de toi. Mais, c’est …..»