Alternance : changement d'humeur au Palais d'Etoudi après l'alerte d'un coup d'Etat

Aucun parti de l’opposition ne peut battre seul une dictature de plus de 60 ans

Thu, 9 Jun 2022 Source: www.camerounweb.com

• Les Camerounais appellent de tous leurs vœux l’alternance

• Ils veulent du changement

• Les opposants pourraient le leur offrir s’ils se soutiennent



Au Cameroun, l’élection présidentielle de 2025 approche un pas après l’autre. Les candidats des partis de l’opposition ne semblent pas pour le moment privilégier un travail collectif. Chacun essaie de tirer le drap de son côté. Pourtant, la meilleure solution est celle qui reposerait sur le collectif, du point de vue des acteurs.

Dr Jean crépin Nyamsi fait partie de ceux-là. Il estime que le solitarisme longtemps observé chez les leaders de l’opposition est le facteur principal qui leur nui. Au même moment, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti de Paul Biya au pouvoir depuis 1982, a énormément pris du terrain de telle façon qu’il est devenu quasiment injouable.

« Aucun parti de l’opposition ne peut battre seul une dictature de plus de soixante (60) ans. Nous avons besoin de l’union des forces pour cette dictature. Ne rêvons pas s’il vous plaît. Le Mali, le Burkina ou la Guinée ont eu besoin d’Emmanuel Macron pour changer de président chez eux ? Parlons union des forces et d’une seule voix pour y arriver. Au lieu de nous battre pour réunir les deux (02) grands leaders de l’opposition, nous sommes là en train de fouiller Macron partout et je vois les bravoussimes du geste. 2025, c’est demain », a écrit Jean crépin Nyamsi sur sa page Facebook.

Des coups d'Etat sans effusion de sang ont permis de faire partir les présidents dans ces trois (03) pays susmentionnés. Au Cameroun, on n'en est encore loin. Mais une chose est sûre, l'éventualité ne peut pas ne pas traverser les idées dans le Palais d'Etoudi. Cette déclaration de Jean crépin Nyamsi va certainement renforcer la vigilance autour du président ou contribuer à pousser à l'acte.

Election présidentielle : les militants du MRC ont fait leur choix entre Kamto et Ndoki

« J’annonce que je suis candidate à la présidence du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Je viens aujourd’hui vous confier avec foi mon rêve de Camerounaise et du MRC, de démontrer que l’alternance est possible ». Cette déclaration de Michelle Ndoki à la télévision a surpris plusieurs Camerounais qui voyaient Maurice Kamto comme le leader naturel. Sauf Arlette Doumbe pour qui Michelle Ndoki est une femme inspirante, même si elle préfère miser sur l’opposant historique Maurice Kamto qui est selon elle l’homme de la situation.

A près de trois (03) ans avant l’élection présidentielle, y aurait-il des dissensions au sein du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) ? Maurice Kamto ne fait-il plus l’unanimité ? Les partisans sont-ils prêts à l’abandonner ?

Voici autant de questions qui taraudent les observateurs après l’annonce de candidature de Michelle Ndoki pour la présidence du MRC. Pour l’analyste politique camerounaise Arlette Framboise Doumbe Ding, Maurice Kamto a été, est et sera toujours l’homme de la situation.

N’importe quel militant du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) qui remplit les conditions d’éligibilité requises par les textes du parti peut aspirer à diriger ce parti. Le MRC est un parti démocratique.

Au nom de la démocratie, Me Michelle Ndoki est libre d’annoncer sa candidature à la tête du MRC. Aucun problème à cela. Sa candidature témoigne d’ailleurs de la vitalité de la démocratie au sein du MRC.

Je suis admirative de tous les sacrifices consentis par Me Michelle Ndoki dans le cadre des luttes du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) pour les changements au Cameroun. Je suis reconnaissante et je salue son courage.

Mais je reprécise que pour moi, le Pr Maurice Kamto n’est pas seulement la meilleure arme du MRC. Il est la meilleure arme de toute l’opposition camerounaise face au régime autocratique de Yaoundé.

Source: www.camerounweb.com