Alternance en 2025 : cette figure inattendue fait trembler Paul Biya et Etoudi

Au fil des années, Rebecca Enonchong, femme d'affaires et fondatrice de plusieurs entreprises prospères, a suscité l'attention du public au Cameroun. Ses prises de position en faveur des droits numériques et, progressivement, sur des sujets politiques, ont attiré l'admiration de certains et l'hostilité d'autres. Son engagement aux côtés d'Edith Kahbang Walla, Bergeline Domou et d'autres personnalités publiques féminines pour dénoncer la situation dans les régions anglophones en crise a marqué les esprits.

Cependant, ses prises de position franc-parler lui ont également valu des critiques de la part du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti au pouvoir. En août 2021, elle a été arrêtée pour "outrage à magistrat" dans le cadre d'une affaire de succession et de fraude. Cet épisode a été rapidement médiatisé, avec la création du hashtag #FreeRebecca et une mobilisation en sa faveur. Finalement, après trois jours de garde à vue, elle a été libérée. Elle a décrit cet épisode comme un avertissement visant à lui rappeler la hiérarchie politique au Cameroun.

Malgré cette expérience, Rebecca Enonchong continue de prendre position sur des questions qui lui tiennent à cœur. Elle s'oppose aux discours haineux et tribalistes qui envahissent l'espace public, et a récemment soutenu Francis Ngannou, célèbre champion camerounais d'arts martiaux mixtes (MMA), lorsqu'il a été critiqué sur les réseaux sociaux pour avoir "mal exécuté" l'hymne national.

Elle milite également contre la corruption et plaide pour plus de transparence financière, en appelant à l'application de l'article 66 de la Constitution qui prévoit la déclaration des biens des personnalités publiques.

Bien qu'elle ne revendique pas une approche politique, Rebecca Enonchong affirme être bénie de pouvoir travailler sur des initiatives ayant un impact au-delà des frontières camerounaises. Elle souhaite continuer à s'investir en tant que "citoyenne privée" dans des domaines où elle peut exercer une influence. Cependant, certains internautes ont souligné sa prudence en réponse à son refus de se porter candidate en 2025, citant un proverbe : "La crainte du Seigneur est le commencement de la sagesse." Une manière de suggérer que Rebecca Enonchong cherche avant tout à éviter les foudres des partisans de Paul Biya, le président en exercice.