Alternance : l’opposition prépare une surprise pour à Paul Biya en 2025 dans le Grand Nord

Paul Biya est au pouvoir depuis 40 ans

Wed, 24 May 2023 Source: www.camerounweb.com

Selon un article de Jeune Afrique, l'opposition camerounaise cherche à capitaliser sur les frustrations populaires dans les régions de l'Extrême-Nord, du Nord et de l'Adamaoua pour s'opposer à Paul Biya en vue des élections présidentielles de 2025. Une coalition politique semble se dessiner.

Dans la région du Nord, à environ 800 kilomètres au nord-est de Yaoundé, se déroule depuis une décennie une lutte politique entre deux protagonistes : Aboubakary Abdoulaye, un membre influent du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) et premier vice-président du Sénat, et Célestin Yandal, le jeune maire de Touboro, membre de l'Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), un parti d'opposition.

Célestin Yandal s'est opposé à plusieurs reprises à Aboubakary Abdoulaye, accusant ce dernier de violations des droits de l'homme. Malgré son incarcération en 2014, Yandal reste déterminé à provoquer le changement et dénonce le traitement du Grand Nord comme un simple réservoir de voix électorales.

L'opposition politique s'est engagée dans une lutte plus large contre les chefs traditionnels du Grand Nord, qui soutiennent le président Biya et le RDPC. Pour maintenir son pouvoir et assurer sa réélection en 2025, Biya s'appuie sur l'administration et les chefferies traditionnelles, selon Yandal.

Les partis d'opposition estiment que le Grand Nord, bien qu'ayant massivement voté pour Biya par le passé, reste l'une des régions les plus pauvres du pays. Ils cherchent donc à capitaliser sur ce mécontentement et à redonner de l'influence politique à cette partie du pays.

Célestin Yandal affirme que le Grand Nord est essentiel pour gérer le pays, reprenant ainsi une citation de l'ancien vice-Premier ministre Amadou Ali. Les Nordistes, qui se considèrent comme les oubliés du système Biya depuis la disparition de l'ancien président Ahidjo, pourraient-ils influencer les résultats des élections présidentielles ?

Une large alliance d'opposition est en train de se former, regroupant des partis tels que l'UNDP et le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto. Le rejet du bilan de Paul Biya est le point commun de cette alliance. Toutefois, des tensions subsistent en raison des alliances passées de certains partis avec le RDPC.

Les partis d'opposition intensifient leurs actions, notamment en encourageant l'inscription sur les listes électorales et en sensibilisant les populations à l'importance du vote. Une surveillance accrue du scrutin et la prévention de fraudes massives sont également envisagées.

La voie vers une coalition politique unie reste cependant semée d'obstacles, mais les différents partis politiques se positionnent stratégiquement dans le septentrion pour rivaliser avec le RDPC et l'État. Une coalition semble être la clé pour faire face à ces défis et pour espérer changer le cours politique du pays.

Source: www.camerounweb.com