Alternance : la leçon de démocratie de George Weah

Gerge Weah a perdu l'élection présidentielle

Sat, 18 Nov 2023 Source: www.camerounweb.com

C'est un cas plutôt rare en ces périodes où les chefs d'Etat africains ne cachent plus leurs désirs de s'éterniser au pouvoir. Le président libérien George Weah a reconnu ce jour sa défaite lors de l’élection présidentielle remportée par son adversaire l’opposant Joseph Boakai. Contrairement à la pratique en cours dans les pays africains qui consiste à frauder les élections et créer des crises post-électorales qui engendrent à leur tour de nombreuses pertes en vie humaine, Weah a plutôt accepté la décision des urnes, alors qu’il venait à peine d’achever son tout premier mandat.

« J'ai parlé il y a quelques instants avec le président élu Joseph Boakai que j'ai félicité pour sa victoire", a déclaré George Weah à la radio nationale. "Je vous appelle à suivre mon exemple et à accepter le résultat de l'élection. », a déclaré le président libérien.

L’ancien joueur de football vient ainsi de donner une leçon de démocratie à ses ainés sur le continent. Au Cameroun par exemple, le président Paul Biya au pouvoir depuis 1982, gagne systématiquement toutes les élections auxquelles il participe. Malgré les contestations des partis de l’opposition qui dénoncent régulièrement des fraudes électorales, l’homme gouverne le Cameroun sans partage.

L’homme aujourd’hui âgé de 90 ans est sollicité par son parti pour participer à la présidentielle de 2025. En grand stratège, il n’a ni accepté ni rejeté l’appel des militants de son parti. Son âge avancé est l’une des causes de la guerre de clan au sein de son parti.

En Côte d’Ivoire, le président ivoirien Alassane Ouattara s’est offert un troisième mandat malgré les contestations de l’opposition. Le scrutin émaillé de violence a fait une centaine de morts.

Si dans certains pays, les dirigeants africains arrivent à violer les constitutions pour s’éterniser au pouvoir, ailleurs, ils n’ont pas beaucoup de chance. C’est le cas du président guinéen Alpha Condé qui fut renversé par l’armée après avoir forcé un troisième mandat anticonstitutionnel.

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