Aménagements des tronçons : l’interminable calvaire des populations de Yaoundé 7

Il faut user de tous ses réflexes pour éviter d’endommager son véhicule

Tue, 14 Dec 2021 Source: Le Messager

En état de délabrement avancé depuis Mathusalem, Taxe reliant le carrefour Nkolbisson au carrefour Mecconduit à des raisons de détresse sociale sous l’œil indifférent des autorités.

Il faut user de tous ses réflexes pour éviter d’endommager son véhicule. Le linéaire au trafic dense, a subi d’énormes dégradations rendues impraticable par un manque d’entretien notamment au niveau du tronçon chefferie Ndamvouth-pont Mbankomo où les nids-de-pouls sont devenus de véritables cratères.

Tandis qu’avant la sous-préfecture, en plus des conduits bouchés, cette partie ressemble, désormais, à un oued épuisé. Ici les eaux de pluies ajoutées à celles des sources et des égouts coulent souvent à même la chaussée.

La circulation est devenue un véritable casse-tête pour tous les automobilistes. Ce qui oblige la population à sortir haches, brouettes, pioches et dabas pour niveler quelques creux à hauts risques. Approchés, les riverains affirment que les travaux incombent à la mairie de Yaoundé 7.

On murmurait ici et là que le budget est finalisé, mais faudrait-il attendre encore longtemps ? Ainsi, on ignore le rôle que ce chemin peut jouer à la place de la route qui traverse la sous-préfecture de cette localité, qui se fissure et s’affaisse principalement au pont d’Ekourbessanda.

Il y a plus de 24 heures, précisément à 11 h 30 lorsque le reporter du messager arrive au carrefour Nkolbisson. Seuls les engins à deux roues font le trajet. Il faut débourser la somme de 300 Fcfa. A peine deux kilomètres nous voilà à la sous-préfecture. Sur place, toitures, chevelure et souliers des usagers et même les hautes herbes sont colorés en rouge sombre. Trop de poussière.

En face, le bâtiment administratif qui sert de sous-préfecture a encore ses ouvertures closes, aucun drapeau ne flotte ici. Et voici venu le temps de l’imprégnation. Baudelaire Kouyina est un patriarche du coin. Il cogite avec ses proches sur cette question de la route devenue éreintante ce, en absence du véritable gardien de la tradition.

« Cette route a été créée en juin 1994 par Benjamin Essono, ex-maire de Yaoundé 7. Mais malheureusement pour nous, depuis son départ, nul n’a vu ni l’ombre de la mairie ou du gouvernement venir entretenir cette voie. Vous vous plaignez de ta poussière ? Quand les pluies sont abondantes, rien ne circule y compris nos enfants encore moins des élèves. Est-ce vraiment /’accomplissement des projets de campagnes électorales ? » 5e demande-t-il.

Contrat social

Cependant, dans cette contrée cosmopolite qui compte plus de 5 000 âmes, il ya encore des esprits actifs. « Nous ne défions pas l’Etat.

Mais en même temps, nous n’allons plus nous laisser bercer d’illusions. Face à cette incapacité des pouvoirs publics à prendre ses responsabilités, chaque famille a contribué au minimumIS 000 Fcfa pour la location d’engins lourds dans le but d’aménager notre route », a clarifié, Wully Tembella, l’un des jeunes rencontrés sur le terrain. Pas ardu de comprendre le vif sentiment qui gouverne désormais les esprits de ces habitants.

Ne dit-on pas que la relation entre l’Etat et les citoyens est régie par un contrat implicite, où les citoyens paient taxes et impôts en contrepartie des services publics ? En clair, le pouvoir du renouveau, qui s’est donné pour mission, l’amélioration de la sécurité sur le territoire ne peut réussir qu’à condition de matérialiser les discours rhétoriques proférés par ses agents.

Source: Le Messager