Elle s’appelle Corine Marie Louise Nga épouse Eteki Nkongo. Elle serait passée maitresse dans l’art de l’usurpation de titre, de l’escroquerie, de faux et d’usage de faux, du trafic d’influence. L’ambassadeur est-il au courant ?
C’est la première question qui vient à l’esprit après la récente sortie musclée de Christophe Guilhou, l’ambassadeur de France au Cameroun qui se plaignait que les Africains et les Camerounais en particulier ont fait de la France leur cible préférée dans leurs malheurs. Aussi est-il louable de demander à Monsieur l’ambassadeur, s’il est au courant qu’il emploie dans ses services une Camerounaise accusée de tous les maux et qu’une enquête de moralité aurait évité qu’elle travaille dans une institution de prestige comme l’ambassade d’une grande Nation ? Mais pour une version plus précise des faits qui lui sont reprochés, l’on parle d’usurpation de titre, de tentative d’escroquerie d’héritage, de trafic d’influence contre Corine Marie Louise Nga épouse Eteki Nkongo.
De quoi s’agit-il au fait? De nos investigations par rapport aux diverses plaintes émanant des usagers de l’ambassade de France, un nom revenait en boucle : Corine Marie Louise Nga épouse Eteki Nkongo, employée à l’ambassade de France au Cameroun. Dans la foulée, l’on découvrira qu’elle fait l’objet d’une plainte au Secrétariat d’Etat à la Défense (Sed), et d’une citation directe. Et les motifs : usurpation de titre ; tentative d’escroquerie d’héritage ; déclarations calomnieuses et diffamantes ; faux et usage de faux. En effet, s’abreuvant au motif de tentative d’escroquerie d’héritage, il se trouve qu’à la mort de Gustave Sama Ayissi, Corine Marie Nga épouse Eteki et ses sœurs vont entreprendre d’obtenir des documents frauduleux pour se déclarer cohéritières de la succession. Pour cela, elles vont dissimuler une procédure à l’audience de dévolution successorale du défunt, non sans procéder à la transcription du jugement sur leurs actes de naissance. En français facile, ces dames ont par des moyens contournés, obtenu des actes de naissance qui faisaient d’elles des enfants du regretté Gustave Sama Ayissi. Pourtant, il est de notoriété publique que de son vivant, Sama Ayissi avait désavoué ces braves dames étant entendu qu’elles sont nées hors mariage. Un mariage qui n’a d’ailleurs pas prospéré. D’ailleurs, sur leurs vraies identités, l’on retrouve la marque Pnd qui signifie « père non déclaré ».
TÉMOIN
Chose curieuse, ce n’est qu’après le décès de Sama Ayissi et après avoir appris que les véritables ayants-droits avaient engagé la procédure aux fins d’ouverture de la succession, que ces dames et leur mère, ex-épouse du défunt aujourd’hui mariée à un expatrié, ont décidé de dissimuler la signification d’un jugement aux ayants-droits et obtenir le certificat de non appel et la grosse. En sus, cette signification, dans le but d’influen- cer la procédure judiciaire, nos dames vont faire usage des preuves matérielles fausses et induit un témoin en erreur, notamment en usant d’un certificat de non appel et d’une grosse issus d’une procédure qu’elles ont dissimulée aux véritables ayants droits.
Pour une version plus claire de cette affaire, il se trouve que le regretté Sama Ayissi avait demandé et obtenu par jugement N°319 du 17 juin 1985 l’annulation de reconnaissance de ces enfants, pour les besoins d’une cause précise que ces derniers issus des œuvres de leur mère, n’étaient pas de lui. Qui plus est, leur mère elle-même, lors du débat contradictoire, avait affirmé que ces enfants étaient bien de ses œuvres d’avant mariage avec feu Sama Ayissi. La mention Pnd prouve donc à suffisance qu’elles n’ont jamais été les enfants de Sama Ayissi et donc ne sauraient prétendre à une quelconque part de son héritage.
Mais pourquoi donc avoir tenté cette ma nœuvre dolosive ? Incontestablement pour entrer dans le partage en faisant main basse sur les biens matériels laissés par le défunt.
Pourtant, ce dernier n’était pas l’oligarque qu’il paraissait à leurs yeux pour qu’on s’accroche autant à ses biens. D’où cette tentative d’escroquerie à l’héritage. Lorsqu’on ajoute, l’usage du faux dont elles auraient fait montre, il y a lieu de s’inquiéter pour ces dames, surtout pour l’employée de l’Ambassade de France qui semble être le cerveau de l’affaire. Il se susurre même que, ayant la fausseté chevillée à son corps, elle animerait d’importants réseaux de faux et divers trafics au sein de la chancellerie française à Yaoundé et dont la plaque tour- nante se situerait dans un restaurant de la place. Info ou intox
? Nos célèbres metteurs en scène pourraient s’inspirer de cette affaire pour une production d’un feuilleton hollywoodien qui va animer dans les prochains jours, l’actualité dans nos cours et tribunaux. Toutes nos tentatives d’avoir la version des faits de Corine Marie Louise Nga épouse Eteki Nkongo sont restées vaines. Nous y revien- drons.