C’est le bilan établi par International crisis group dans un rapport qui vient d’être rendu public. L’ONG internationale invite l’Eglise catholique à taire ses divisions et à accepter de jouer le rôle de médiateur de la crise.
« Plus de 100 civils et au moins 43 membres des forces de sécurité seraient morts au cours des sept derniers mois, ainsi qu’un nombre inconnu de militants armés », peut-on lire dans le rapport de 12 pages intitulé que vient de commettre International crisis group et qui est intitulé La crise anglophone au Cameroun : comment l’Eglise catholique peut encourager le dialogue.
D’après ledit rapport, le séparatisme gagne du terrain et la crise anglophone bascule peu à peu vers une guerre civile « L’élan séparatiste va crescendo parmi les anglophones tandis que le gouvernement de Paul Biya fait peu de cas des griefs historiques de la communauté…Des indices laissent penser que les séparatistes contrôlent des portions de territoire ; 34 000 personnes ont trouvé refuge au Nigéria dans des conditions précaires ».
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Au regard du pourrissement de la situation dans la zone anglophone du Cameroun, International crisis group invite l’Eglise catholique à taire ses divisions internes et à jouer le rôle de médiateur dans cette crise : « L’Eglise catholique pourrait aider à sortir de cette dangereuse impasse.
Présente dans chacune des dix régions du Cameroun, c’est l’une des institutions les plus solides du pays…Les Camerounais la prennent très au sérieux. Actuellement, néanmoins, ses divisions intestines, en particulier entre le clergé anglophone et francophone, l’empêchent de jouer un rôle constructif », explique le rapport d’ICG.