On est encore loin d’une accalmie dans les régions du Nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun. En proie à de violents affrontements armés avec les soldats camerounais depuis octobre dernier, les populations de ces deux régions anglophones du Cameroun semblent se radicaliser au fil des jours.
A Bangem, commune située dans le département de Koupé-Manengouba (région du Sud-ouest) par exemple, les combattants sécessionnistes n’hésitent plus à défier –à visage découvert- les militaires camerounais.
Dans une récente vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, ces combattants sécessionnistes armés et parés d’amulettes ont indiqué être déterminés à combattre jusqu’au bout l’armée camerounaise.
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« Aujourd’hui le monde entier sait ce qui se passe au Southern Cameroon. (…)Allez dire aux soldats camerounais que nous sommes prêts, nous les attendons. Nous sommes prêts à lutter pour notre liberté (…). Nous allons les tuer tous », scandaient-ils dans la vidéo.
Un radicalisme qui fait craindre le pire à plusieurs pays de la communauté internationale comme les États-Unis, la France ou encore la Suisse qui n’ont de cesse d’appeler les deux parties au dialogue.
D’après des indiscrétions, plusieurs personnalités comme l’ancien président sénégalais Abdou Diouf, son homologue nigérian Olusegun Obasanjo ou encore l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, auraient proposé leur aide pour une médiation entre les autorités camerounaises et les leaders anglophones.