Le 15 juillet 2018, Grégoire Owona, l’invité de l’émission L’Arène (Canal 2 international) n’a pas échappé aux incontournables questions sur la crise en cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le secrétaire général adjoint du RDPC, le parti au pouvoir s’est montré quelque peu embarrassé par les revendications des leaders du mouvement de contestation. « Ce problème n’a pas une définition très claire pour tout le monde. Même pour moi-même. Parce que, qu’est-ce qu’ils veulent aujourd’hui ? Ils veulent la sécession ? On ne peut pas leur donner la sécession ». Le ministre en charge du travail poursuit : « que celui qui veut un Cameroun fédéral aille à l’élection présidentielle, gagne les élections et propose au Camerounais un Cameroun fédéral ! Que celui qui veut une autre forme de l’Etat gagne les élections et propose aux Camerounais si les Camerounais accepte il fera ça. Mais le président Paul Biya s’est engagé sur quelque chose qu’il doit respecter »
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Grégoire Owona croit que la décentralisation est ce qui préoccupe le plus la plupart de ses compatriotes. « La majorité des Camerounais aujourd’hui ne sont pas convaincus qu’il faille aller au fédéralisme. La majorité des Camerounais aujourd’hui demande qu’on accélère la décentralisation qui a été décidée mais qui n’a pas pu se mettre en place ». Il reconnaît toutefois qu’ « il y a des choses qui bloquent », que la décentralisation a pris du retard « comme tout ce qui est du domaine de l’inconnu ».
Revenant sur les perturbations d’il y a quelques mois à l’Assemblée nationale, Grégoire Owona soutient que personne ne s’est opposé à l’idée d’ouvrir un débat sur la crise anglophone mais que ce sont les députés du SDF qui refusaient de respecter la procédure d’inscription à l’ordre du jour de la crise anglophone. Le ministre qui assurait alors l’intérim de son collègue Amadou Ali en charge des relations avec les Assemblées fait savoir qu’il a rappelé aux députés de l’opposition la procédure à suivre. Il dit avoir craint qu’une validation du « désordre » fasse jurisprudence.
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Lorsque l’on lui demande pourquoi le président de la République ne se rend pas dans les zones en crise, il répond : « les Camerounais ont raison de vouloir tout ce qu’ils veulent mais le président de la République fort des informations qu’il a de tout ce qui se fait prend des décisions qu’il pense bonnes pour le pays »