Ambazonie: à Mvomeka’a, Biya donne de nouvelles instructions à l’armée

Biyasilencieux Paul Biya a tenu un conseil de défense à Mvomeka’a le 03 juin dernier

Thu, 14 Jun 2018 Source: Essingan N°094

Selon Amnesty international, des combattants séparatistes ont tué des militaires et entretenu la peur au sein des populations. L’organisme relève également que des militaires camerounais ont commis des actes répréhensibles dans certaines localités du Nord-ouest et du Sud-ouest.

La population civile paie le prix de l’escalade de violence dans les deux régions anglophones du Cameroun. C’est ce que révèle Amnesty international dans un rapport intitulé «une tournure tragique. violences et atteinte aux droits humains dans les régions anglophones du Cameroun», publié le 11 juin 2018.

Ce travail élaboré sur la base des «entretiens avec plus de 150 victimes», des «images satellites» et des «preuves matérielles», relate la spirale de violence dans laquelle sont prises les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest depuis la fin de l’année 2016. «Des séparatistes armés ont tué des militaires par balle ou à l’arme blanche, incendié des écoles et agressé des enseignants. Les forces de sécurité ont infligé des actes de torture, tiré sur des foules et détruit des villages».

Les actes commis par les combattants acquis à la cause sécessionniste ne cessent d’augmenter. Entre assassinatsdes éléments des forces de sécurité et de défense et prises d’otages, leurs victimes se chiffrent à plus de 50 dorénavant. Des autorités administratives comme le délégué des Affaires sociales du Nord-ouest, Animbom Aaron Ankiambom, et le sous-préfet de Batibo en sont quelques figures. L’on reste sans nouvelles d’eux depuis le mois de février 2018.

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Amnesty International déplore également le climat traumatisant de terreur entretenu sur le terrain par les bandes armées qui obligent les élèves, enseignants et parents à déserter les établissements scolaires. Comme d’ailleurs elles imposent leur ligne aux populations privées de leurs activités.

Cour martiale

De l’autre côté, Amnesty international, trouve assez fondées des allégations d’arrestations arbitraires, de torture, d’homicides illégaux et de destruction de bâtiments publics qui sont mises à leur actif. Ces faits ont, à plusieurs reprises, été dénoncés par la société civile et les populations concernées. Le haut commandement des forces de défense et de sécurité du Cameroun a, jusqu’ici, soutenu que ces traitements décriés ne sont pas systématiques.

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Au contraire, ils sont largement marginaux, tant «le professionnalisme des hommes est reconnu et établi». D’ailleurs lorsque «des écarts ont été enregistrés par le haut commandement, les auteurs ont été traduits en cour martiale», soutient le ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary.

C’est dans cette suite logique que le président de la République, Paul Biya a présidé un conseil de défense dimanche, 03 juin 2018. Au rang des instructions du chef de l’Etat, celle relative à la stricte discipline des hommes au front.

Paul prescrit des sanctions lourdes et sévères contre les contrevenants. Pour Amnesty international, la communication du gouvernement sur des bavures attribuées aux forces de défense visent à rétablir la confiance avec la population.

Source: Essingan N°094