L’organisation belge estime que cette crise sociale pourrait s’aggraver d’avantage en juin 2018 si l’église catholique n’engage pas le dialogue entre les protagonistes.
Dans son rapport mensuel publié le 2 juin 2018, l’Organisation Non-Gouvernementale (ONG) International Crisis Group (ICG), relève que la situation sécuritaire s’est considérablement détériorée en mai 2018 au Cameroun, au Burundi, au Mali, au Niger, en Palestine, en Israël, en Centrafrique, au Yémen, en Somalie et en Iran.
S’agissant du Cameroun, l’ONG indique que la tension a persisté entre les forces de sécurité et des sécessionnistes dans le Sud-Ouest et le Nord-Ouest. « Au moins 60 morts » ont été enregistrés en mai dernier dans ces deux régions selon l’organisation.
L’ICG souligne que cette crise qui est entrée dans une phase nouvelle, pourrait être « plus violente en juin » après les multiples attaques et enlèvements enregistrés en mai dernier.
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« Des sécessionnistes ont adopté une rhétorique virulente, disant aux francophones de quitter la zone anglophone ou d'en subir les conséquences, et le Gouvernement s'en est tenu à sa stratégie militaire », relève l’ONG.
Pour sortir de cette crise « couteuse » et « insensée », l’International Crisis Group invite une fois de plus l’église catholique à conduire le dialogue entre les protagonistes.
« L’Eglise catholique, qui représente près d’un tiers de la population camerounaise, pourrait jouer un rôle d’arbitre » car « les médiateurs potentiels sont rares », avait indiqué l’ICG dans son rapport d’avril 2018.