Selon le ministre de l’Administration territoriale, les chefs traditionnels qui gèrent un territoire doivent apporter leur contribution pour la normalisation de la situation.
Paul Atanga Nji a effectué en fin de semaine dernière une visite à Bamenda et à Batibo, fief des troubles des sécessionnistes. En effet, Batibo a défrayé la chronique ces dernières semaines du fait de l’enlèvement de son sous-préfet et du rapt dans cette localité du délégué régional pour le ministère des Affaires sociales, par des individus se réclamant du mouvement sécessionniste.
Le ministre de l’Administration territoriale a invité les fons présentés comme les auxiliaires de l’administration à collaborer avec les pouvoirs publics pour ramener la paix. Selon lui, les chefs traditionnels sont les auxiliaires de l’administration et à ce titre, ils jouent un rôle-clé. «Je leur dis que le chef de l’Etat compte sur eux. Car eux-mêmes, il y a 30 ou 35 ans, ont donné au chef de l’Etat le titre de fon des fons», confie Paul Atanga Nji dans une interview accordée à Cameroon Tribune en kiosque le lundi 19 Mars 2018.
Le membre du gouvernement invite les autorités traditionnelles à collaborer avec les forces de l’ordre pour dénicher les sécessionnistes: «Les chefs traditionnels qui gèrent un territoire doivent apporter leur contribution pour la normalisation de la situation. Car ce sont eux qui doivent apporter le renseignement en ce qui concerne ceux qui sont dans la brousse, qui tuent, qui brûlent, qui violent les jeunes filles, qui tirent sur les forces de défense. Ces enfants-là sont les enfants du Cameroun qui ont des parents. Ceux-ci doivent éduquer leurs enfants car le désordre ne profite à personne».
Paul Atanga Nji s’est également exprimé sur le sort qui attend les fauteurs de trouble: «Si vous prenez le mauvais chemin en perpétrant des actes de terrorisme, vous allez inévitablement finir vos jours en prison. Mais, avez-vous mis au monde un enfant pour qu’il finisse en prison ? Je pense que non. Voilà pourquoi nous sommes dans une mission de sensibilisation parce que l’Etat c’est d’abord l’éducation, la sensibilisation, l’avertissement et enfin la répression en dernier ressort pour rétablir l’ordre».
Le nouveau ministre dit être venu dans le Nord-Ouest apporter le message de paix du chef de l’Etat et espère que les populations vont collaborer avec les autorités «parce qu’il faut plus que jamais, un front uni contre les terroristes».