Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a tenu un débat général sur la situation des droits de l’homme ce 18 septembre. A l’occasion de cette réunion le Cameroun interpellé a fermement condamné les campagnes de désinformation.
Lors du débat général ce 18 septembre au conseil des droits de l’Homme de l’ONU, le Cameroun s’est exprimé, répondant à des accusations de violations des droits de l’homme dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest du pays. L’accusation contre le Cameroun était portée par Minority Rights Group International une organisation Britannique qui milite pour les droits des minorités ethniques, religieuses et linguistiques.
Elle affirme avoir été alarmée par la situation actuelle des minorités anglophones vivant dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun. Selon elle, la situation s’est aggravée, avec des exécutions extrajudiciaires par les forces de sécurité, l’incendie de maisons des détentions arbitraires et des actes de torture. L’organisation a appelé le Cameroun à enquêter sur les informations faisant état de violations des droits de l’homme commises par ces forces. Le gouvernement camerounais représenté au conseil des droits de l’Homme n’a pas manqué de répondre à ces accusations qui reposent exclusivement sur la propagande sécessionniste.
S’exprimant par un droit de réponse, le Cameroun a évoqué les allégations de violations des droits de l’homme commises par les forces gouvernementales dans deux régions anglophones. Le gouvernement représenté a fermement condamné ces allégations.
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Car, elles sont dépourvues de crédibilité. Contrairement aux allégations formulées, les forces de sécurité travaillent pour protéger les civils des groupes armés sécessionnistes. Ces groupes armés ont commis de nombreuses atrocités, notamment le meurtre de civils et l’incendie de maisons privées et d’édifices gouvernementaux. Le gouvernement a encore à cette occasion rappelé les efforts qu’il met en œuvre pour instaurer le dialogue. Les nombreuses délégations gouvernementales dirigées par des hauts responsables tel que le premier ministre Philémon Yang, la création d’une Commission dédiée exclusivement au Bilinguisme et au multiculturalisme, sont quelques-unes des mesures mises en œuvre et rappelées ce 18 septembre à l’ONU.
Cette réunion à l’ONU se tient au moment même où de nombreuses accusations pèsent sur les sécessionnistes. Un récent rapport d’Amnesty International s’inquiète de la récurrence des actes de violence commis par les sécessionnistes. Plus de 160 éléments des forces de l’ordre auraient été tués depuis le début de la crise selon l’ONG. Aussi, les graves exactions sur les élèves et enseignants exigent désormais une mobilisation conséquente de tous les acteurs notamment ceux de la communauté internationale.
Après un silence qui est souvent passé pour être complice, certaines organisations ont commencé à dénoncer ces crimes, c’est le cas de l’UNICEF qui s’est insurgée contre le boycott de l’école et les agressions commises dans les écoles depuis la rentrée scolaire du 3 septembre. Il est à espérer que le passage du Cameroun au conseil de sécurité de l’ONU va mobiliser de nouveaux acteurs pour avancer dans la résolution durable de cette crise.