Ambazonie: les militaires mal équipés face aux sécessionnistes

Militaire Sniper Des contingents de militaires et de gendarmes y ont été envoyés dès 2017

Sat, 24 Feb 2018 Source: journalducameroun.com

La guerre contre les combattants sécessionnistes est véritablement engagée dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Chaque semaine, des militaires camerounais repoussent des attaques dans différentes villes de ces régions. Pourtant, leurs équipements ne sont pas toujours de nature à les protéger des balles de l’ennemi.

Les affrontements entre éléments des forces de défense et de sécurité et des bandes armées ambazoniennes sont maintenant quasi-quotidiennes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis le début de l’année 2018.

Les localités de Mamfé, Ekok, Kembog, Dadi (département de la Manyo, région du Sud-Ouest); Kwa-Kwa, Kumba, Mbonge (Meme); Ekondo Titi, Mundemba (Ndian); Kumbo (département du Bui région du Nord-Ouest) et Bamenda (Mezam) en ont été les principaux théâtres de combats.

Des contingents de militaires et de gendarmes y ont été envoyés dès 2017, suite à l’escalade des mouvements de désobéissance civile et de violence. Leurs missions: restaurer l’ordre et assurer la sécurité des civils. Leur déploiement sur le terrain a permis la récupération de certaines villes tombées entre les mains des séparatistes depuis l’année dernière. La ville de Dadi en est l’exemple le plus marquant, du fait de sa position stratégique par rapport au Nigeria.

Les attaques se multiplient. Dans les rangs, l’insuffisance du matériel de protection, casques-lourds et gilets pare-balles inquiète, même si l’engagement à la nation reste intacte. Journalducameroun.com a appris, il y a plus de trois mois, que des soldats déployés à Mundemba menaient des opérations sans ces équipements.

Depuis, des efforts ont été fournis par le haut-commandement pour résorber le problème. 95 gilets pare-balles et 45 casques lourds ont été remis à l’un des bataillons de la marine présents à Mundemba. Insuffisant pour les 400 militaires environ qui y travaillent.

Interrogé sur ce fait, le porte-parole de l’armée, Didier Badjeck, infirme ces faits qui, selon lui, sont de nature à affecter le moral des troupes.

«Ridicule ! Les gendarmes et militaires qui sont envoyés dans ces régions vont avec des équipements minimum requis. Toutes ces rumeurs n’ont pour seul but que de saboter les forces de défense et de saper le moral des éléments sur le terrain. Ce qu’il faut de toute façon savoir c’est que la guerre coûte chère. Son économie est très complexe. Malheureusement, ceux qui provoquent la guerre ne s’en soucient pas. Pour ce qui est de nos troupes sur le terrain, nous leur apportons la protection nécessaire », martèle-t-il.

Source: journalducameroun.com
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