Imbroglio autour d’une opération de l’armée camerounaise en région anglophone. Le gouvernement camerounais vient d‘être désavoué par des touristes occidentaux dont il avait annoncé la libération après un présumé kidnapping.
Dans une déclaration relayée par l’agence de presse Reuters, les membres du groupe de touristes African Adventures reconnaissent certes avoir été arrêtés par des hommes armés, mais contestent avoir été kidnappés. Ils affirment au contraire avoir été autorisés à reprendre la route peu avant l’arrivée des forces spéciales camerounaises.
“Le 2 avril, durant notre voyage au Cameroun sur un parcours ouvert à la circulation (…) nous avons été arrêtés par un groupe de personnes armées qui a effectué un contrôle de nos documents et véhicules”, a écrit mercredi soir l’agence African Adventure dans un communiqué.
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“Notre négociation avec ce groupe nous a permis d’obtenir leur autorisation pour repartir”, précise l’agence.
Démenti des sécessionnistes anglophones
Un récit en contradiction avec celui fait par le gouvernement camerounais quelques heures plutôt. “Une opération a permis la libération de 12 touristes européens” dans la région du Sud-ouest lundi, écrivait le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, dans un texte publié par le quotidien Cameroon Tribune.
Les touristes occidentaux – sept Suisses et cinq Italiens – dont il est question ont été enlevés par “une bande de terroristes” dans la localité de Moungo-Ndor, en se rendant au site de “Twin Lakes”, deux lacs situés dans le secteur de Kupe Muanengumba, assurait Yaoundé.
Pointés du doigt, les militants séparatistes s‘étaient empressés de démentir les accusations portées contre eux. Le groupe armé Ambazonia Defense Forces (ADF), l’un des principaux groupes armés en zones anglophones, a démenti être à l’origine de l’enlèvement des touristes occidentaux, dans des déclarations à l’AFP de son chef, Cho Ayaba.
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Depuis l’arrestation de leaders séparatistes au Nigeria en janvier, les tensions se sont ravivées entre le gouvernement camerounais et les séparatistes qui réclament la sécession des deux régions anglophones du sud-ouest et du nord-ouest du reste du Cameroun. Ces derniers se sont davantage radicalisés et menacé de s’en prendre aux intérêts étrangers, tandis que Yaoundé écarte toute option de négociation.