Ambazonie: réunion d'urgence entre Agbor Balla et une diplomate anglaise

BIR Securite Cameroun 592x296 1456818979 Sisiku Ayuk Tabe et 46 sécéssionnistes sont détenus au Cameroun

Fri, 16 Feb 2018 Source: journalducameroun.com

Au menu de leurs échanges, la crise anglophone et les conséquences qu’elle entraîne depuis plus d’un an déjà.

Agbor Balla a rencontré la ministre d’Etat du Royaume-Uni pour l’Afrique, Harriet Baldwin. C’était le mercredi 14 février 2018 au Mountain hotel de Buea. La ministre britannique a profité d’une visite au Cameroun pour échanger avec l’avocat, arrêté il y a quelques mois dans le cadre de la crise anglophone.

Accompagnée de Rowan Laxton, le Haut-Commissaire de Grande-Bretagne au Cameroun, Harriet Baldwin a ainsi discuté avec Agbor Balla et quelques autorités religieuses et traditionnelles invitées à cet échange.

L’avocat camerounais en a fait une synthèse publiée sur sa page Facebook. « Nous avons discuté d’un large éventail de problèmes, notamment la crise croissante des réfugiés, les personnes déplacées en raison de la crise actuelle, les conditions de détention des détenus devant les tribunaux militaires et certaines détenues sans inculpation ni procès, les arrestations continues dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les incendies de maisons et de villages qui auraient été perpétrés par les militaires, les massacres perpétrés dans les deux régions et les conditions de la population civile terrorisée prise au milieu de la guerre », a révélé Agbor Balla.

La crise anglophone paralyse en effet les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis octobre 2016. Elle a commencé par des revendications corporatistes pour migrer vers des relents séparatistes, lesquels ont découlé sur des violences. Militaires, policiers et gendarmes sont, depuis peu, la cible d’attaques de groupes armés non identifiés. Les populations, par peur de représailles, quittent leurs terres pour trouver refuge dans des villes moins agitées ou carrément au Nigeria voisin.

De son côté, le régime de Yaoundé n’entend pas céder. Il n’y aura ni fédéralisme ni sécession car, la forme de l’Etat du Cameroun est non-négociable, a laissé entendre Paul Biya, le président camerounais.

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