L'interview de Nkom dans Jeune Afrique offre une perspective nuancée sur les défis économiques et politiques du Cameroun. Concernant l'ambition d'industrialisation à l'horizon 2035, critiquée par certains, Nkom fait preuve d'un optimisme raisonné.
« L'histoire de l'économie nous enseigne qu'il y a des moments durant lesquels un pays peut faire des sauts qualitatifs, notamment sur le plan industriel », explique-t-il, citant des exemples historiques comme le Brésil dans les années 1960 ou la Corée du Sud dans les années 1970. Pour Jeune Afrique, Nkom refuse catégoriquement de « insulter l'avenir ».
Sur le plan énergétique, condition sine qua non de l'industrialisation, Nkom est clair : « Il faut accélérer la mise à disponibilité de l'offre énergétique avec la mise en activité effective des grands projets de barrage. C'est une condition incontournable pour bâtir un État industriel. Il y a urgence. »
L'analyse économique de Nkom, rapportée par Jeune Afrique, nuance également les critiques sur les dépenses de l'État. « Au Cameroun, l'État est le premier agent de l'économie », affirme-t-il. Ses dépenses de fonctionnement ne sont pas nécessairement contre-productives : elles soutiennent la consommation et participent au développement des secteurs de sous-traitance.
Concernant le renouvellement politique, Nkom adopte une position équilibrée. « Le renouvellement de ses élites est une condition indispensable pour la vitalité d'un pays », reconnaît-il. Mais ce renouveau doit s'appuyer sur l'héritage de stabilité légué par Paul Biya.
« La durée de la présidence de Paul Biya nous a assuré une stabilité politique et sécuritaire. C'est un héritage que nous devons préserver jalousement pour réaliser un État compétitif », conclut-il dans l'interview de Jeune Afrique.