Un an après leur disparition dans les localités de Magdeme et Doublé à l’Extrême-Nord, Amnesty International cherche à comprendre où se trouvent réellement les 131 suspects de Boko Haram qui avaient été interpellé après une attaque de Boko Haram qui avait fait environs 400 morts à l’Extrême-Nord.
«131 personnes portées disparues après leur arrestation au Cameroun. 25 personnes meurent en détention dans le quartier général de la gendarmerie à Maroua au Cameroun. Tout s'est passé il ya un an à Magdeme et Double à la suite d'une attaque de Boko Haram qui a fait 400 morts», a écrit dimanche le Directeur Afrique Centrale et Ouest d’Amnesty International, Alioune Tine.
Avant la déclaration du 27 décembre dernier, Amnesty International avait indiqué dans son rapport de septembre que les forces camerounaises avaient répondu à cette attaque en «détruisant des maisons, tuant des civils et arrêtant plus de 1 000 suspects, dont certains n’étaient âgés que de cinq ans. Des événements graves, notamment la mort de 25 personnes en garde à vue, n’ont donné lieu à aucune enquête sérieuse».
Le porte-parole du gouvernement camerounais, le Ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakari avait reconnu ces accusations que cette organisation avait faites à l’endroit de l’armée camerounaise et avait déclaré en mars dernier que «la justice militaire s’est donc saisie de l’affaire. Elle continue ses investigations et se prononcera sur les responsabilités». La lenteur judiciaire inquiète certainement l’Ong, qui un an après l’incident, n’a toujours pas de suite.
Amnesty International qui accuse les islamistes de Boko Haram et l’armée camerounaises des graves exactions à l’Extrême-Nord, voudrait que les droits de l’homme soient respectés en tout état de cause. Pour l’Ong, «la meilleure façon de gagner la paix dans la durée», serait de «combattre les groupes armés djihadistes mais dans le respect des obligations internationales du Cameroun en matière de droits humains».