Le responsable de cette Ong internationale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre affirme que son organisation a respecté toutes les démarches et procédures légales préalables.
Tôt ce 25 mai 2017 sur Radio Equinoxe, Amnesty International a réagi à l’interdiction de sa conférence de presse la veille à Yaoundé. Son directeur pour l’Afrique centrale et occidentale Alioune Tine, a regretté la mesure d’interdiction des autorités camerounaises. « C’est la première fois pour nous de vivre une telle expérience ici à Yaoundé. Nous sommes venus ici à plusieurs reprises faire des conférences de presse sans problèmes.
Avant-hier, on nous a donné l’autorisation d’aller visiter les détenus et discuter avec eux. Donc on est surpris parce que s’agissant tout simplement de remettre 312 000 pétitions, messages qu’Amnesty international a collecté dans le monde, demandant au président de libérer les jeunes étudiants notamment Ivo et ses deux amis. On ne voit absolument rien qui puisse constituer un événement pour troubler l’ordre public ici au Cameroun. C’est pour cela que nous regrettons vraiment cette interdiction », a déclaré le responsable de l’Ong basée à Londres.
Alioune Tine jure que « toutes les démarches, toutes les procédures légales ont été respectées » et indique qu’aucune notification officielle n’a été servie à sa délégation. Encore moins un motif de l’interdiction de la conférence de presse prévue. Alioune Tine fait part d’ « un profond regret que nous ressentons face aux événements d’hier ».
Evoquant le sujet de son arrivée au Cameroun, il explique que les jeunes condamnés en première instance par la justice camerounaise « ne sont pas des musulmans ». Il minimise les faits qui leur sont reprochés en parlant de « plaisanterie de potaches » fait par des jeunes d’un pays qui « est quand même quand même un pays d’humour ! »