Amougou Belinga désillusionné : l'heure du pardon a sonné

Rien ne marcha pour Amougou Belinga comme prévu. La multiplication des requêtes, les émissions télé et les influenceurs à sa solde n’ont pas réussi à le sortir de la prison le 27 avril dernier. Et pourtant selon des sources, le patron du groupe l’Anecdote était certain qu’il allait quitter la prison centrale de Yaoundé Kondengui ce jour-là. Une grande fête aurait d’ailleurs eu lieu à la prison en compagnie de ses proches la veille de l’audience.

Depuis, Amougou Belinga a compris que son destin n’est plus entre ses mains. Son séjour carcéral sera long, voir très long. L’homme d’affaires tristement célèbre est inculpé pour complicité d’assassinat sur le journaliste Martinez Zogo. Il risque en réalité la prison à vie. Sentant l’étau se resserrer autour de lui, il a envoyé ses journalistes sur les plateaux télé pour se désolidariser des activistes qui tiennent des propos haineux et s’attaquent au couple présidentiel. Les journaux proches de l’hommes d’affaires qui faisaient dans la provocation font désormais profil bas.

« Pardon présidentiel et pardon national Mea Maxima Culpa », écrit le journal Breaking News de ce jour. Le média demande au chef de l’Etat de se rappeler des états de service de son serviteur Jean Pierre-Amougou Belinga.

« Jean Pierre Amougou Belinga a certainement commis des fautes dans sa vie, il a peut-être des tares et avatars. Soit...Toutefois souvenons-nous qu'il est ce patriote qui, au moment où l'univers audiovisuel était contrôlé par une ère culturelle précise acquise à un adversaire politique tambourinant ressortissant d'une culturelle précise également à tel un trublion dans ce concert macabre, sui à lui tout seul renverser la vapeur », peut-on lire.

Tout en continuant par clamer l’innocence d’Amougou Belinga dans l’affaire Martinez Zogo, le journal implore le pardon de Paul Biya pour les péchés commis par le Zomloa des Zomloa.

« Que le président Paul Biya dans sa colère légitime et acceptée de tous n'oublie pas les services rendus par son fervent serviteur et lui accorde son pardon national. Rien à voir bien sûr avec l'affaire Martinez Zogo », précise le journal.