Les faits et gestes d’Amougou Belinga depuis la prison centrale de Yaoundé sont scrutés à la loupe. Et une information tombée hier surprend plusieurs personnes : Jean Pierre Amougou souffre d’une maladie mentale.
Mais c’est, selon une lettre du régisseur de la prison adressée au commissaire du gouvernement. Calixthe Beyala y voit une stratégie élaborée pour ne pas faire juger l’homme d’affaires. « Le coup de la folie, on connaît ! Parce qu’on ne juge jamais un fou ! On les a vus mettre en scène la folie de Danwe, théâtre raté ! Maintenant, ils tentent la folie de leur Zomloa ! Ah, ces avocats qui se croient malins. Zomloa sera jugé. Il n’est pas fou ! », a écrit Calixthe Beyala sur sa page Facebook.
En effet, selon le code pénal camerounais, « la responsabilité pénale ne peut résulter du fait d’un individu atteint d’une maladie mentale telle que la volonté a été abolie ou qu’il n’a pas pu avoir conscience du caractère répréhensible de son acte ». Le code précise ensuite qu’ « au cas où la démence n’est pas totale, elle constitue une atténuante.»
S’il est alors vérifié qu’Amougou Belinga souffre d’une maladie mentale qui lui a enlevé la capacité de contrôler sa volonté ou de comprendre que son comportement est criminel, il ne peut être tenue responsable pénalement de ses actes. Toutefois, si sa maladie mentale n’est pas totale, elle peut permettre la réduction de la punition qui lui serait réservée dans son état normal.
Pour l’heure, l’affaire est en suspens. Un médecin envoyé à la prison par le commissaire informe qu’il n y a aucune raison de s’alarmer.