Amougou Belinga reçoit une bonne nouvelle pour sa libération

Amougou Belinga Jp Crime odieux

Thu, 27 Nov 2025 Source: L'Indépendant n°983

Les réquisitoires en règle de Martinez, procédaient de ces articles de commande qui lynchent et jettent aux orties des personnalités. Pour autant, on ne tue pas un journaliste pour ses opinions. Dans ses dernières émissions, un indice important pourrait servir aux spécialistes en investigations criminelles. Comment comprendre qu’alors que l’opinion publique nationale et internationale est tenue en haleine par le scandale du complexe sportif d’Olembé et ses multiples rebondissements, Martinez lui ait plutôt choisi de monter en boucle le scandale autour des bénéficiaires des lignes 65 et 94 ?

Il est évident qu’il croyait ainsi venir au secours d’un des réseaux qui se battent pour la conquête du pouvoir et qui visiblement était fragilisé par le scandale d’Olembé. En remontant les bandes d’écoute, on découvre qu’il n’y a pas longtemps, Martinez était l’un des fervents défenseurs de l’homme d’affaires Amougou Belinga qui l’arrosait de ses libéralités, ainsi que certains directeurs de publication de son aire culturelle qui ont tôt fait de retourner la veste en rejoignant le camp d’en face, appâtés par une offre de prébendes plus alléchante. Nous ne nous laisserons pas distraire.

Le scandale d’Olembé ne saurait rester impuni. Un pavillon de vampires et d’arrivistes bigrement enrichis, veulent émasculer le peuple par une longue série d’abus et d’usurpation. Messieurs, ça suffit ! Brouillard. Martinez Zogo qui a reçu une tonne de documents compromettants sur l’historique des bénéficiaires des lignes 65 et 94, aurait saisi le procureur de la République.

Pour l’ouverture d’une enquête contre tous ces prévaricateurs. En quoi donc une telle procédure judiciaire pouvait inquiéter un homme qu’on dit tenir le ministre de la Justice Camerounaise ? Il apparait que, face à l’évolution compromettante du scandale d’Olembé, certains dignitaires de la République ont échafaudé des stratégies pour échapper aux fourches caudines de la justice. Et le peuple est entrain de laisser la proie pour l’ombre en tombant dans leur plan machiavélique.

Après un redressement fiscal surréaliste et divers harcèlements, on veut mettre des cadavres dans les placards d’Amougou Belinga. Au point où le président du MRC, dans une basse manipulation teintée de récupération, dénonce des assassinats programmés de Haman Mana et autres ? De grâce, ceux qui prétendent avoir eu de l’affection pour Martinez, devraient laisser les enquêtes policières et judiciaires autour de ce crime inqualifiable, poursuivre sereinement leur cours.

C’est triste de mourir à 51 ans, visiblement en bonne santé, avec des projets plein la tête. Ne nous laissons pas distraire. L’assassinat odieux de Martinez est le prélude de l’instrumentalisation de la violence politique comme mode de conquête du pouvoir, même au prix d’un bain de sang. Et nous en sommes là, à nous acharner sur un homme d’affaires dont le seul pêché est d’avoir bénéficié des appuis publics et d’avoir su les fructifier.

N’avons-nous pas eu dans ce pays, des scandales du Fogape, du Fonader, du Crédit agricole… dans lesquels des pseudos hommes d’affaires ont bénéficié en pure perte des financements publics ? Martinez avait reçu toutes les garanties d’être dans le bon réseau. Comme dans la mafia sicilienne, on s’est plutôt servi de lui dans le but d’asséner un coup fatal au réseau d’en face. Ces hommes encagoulés qui le prennent en filature ce soir du 17 janvier 2023, ne le connaissent que trop bien. Puisqu’ils vont le tuer et tenter de brouiller les pistes.

Avaient-ils besoin de mutiler son corps et de le vider de son sang avant de le jeter sur un terrain vague sur la route de Soa ? Ne cédons pas au piège du bouc émissaire tout trouvé, du mouton noir tout désigné, auteur de tous les maux du ciel et de la terre. Même au pire des systèmes concentrationnaires Russes, on ne procédait pas à de tels meurtres. Prions pour le Cameroun, ainsi que le demande le Pape François, car l’heure est grave ! Un pouvoir qui dure trop longtemps, produit des monstres qui finissent par s’en prendre à leur créateur. Depuis bientôt trois ans, le chef de l’État revient sur la crise des valeurs et l’urgence de restaurer la morale publique.

Devant la menace de la reprise imminente de la reprise de l’Opération Épervier, des prédateurs usent de stratagèmes pour discréditer la parole présidentielle, donnant du Cameroun, l’image d’un pays sous pilotage automatique. A la force des choses, Paul Biya est d’une constitution naturelle robuste. Il vieillit bien et dispose encore de tous ses sens. Ces vampires, vautours et autres charognards sont à l’affût et n’attendent que le moment idéal d’asséner le coup de grâce.

Source: L'Indépendant n°983