• Jean de Dieu Momo garde de bons souvenirs de Mbouda
• Le ministre camerounais raconte une histoire
• Fo'o Dzakeutonpoug n’a pas tout oublié
Jean de Dieu Momo alias Fo'o Dzakeutonpoug est un homme politique et ministre camerounais né le 24 janvier 1960. Il a été nommé ministre délégué à la Justice dans le gouvernement Joseph Dion Ngute de janvier 2019. A Mbouda, une commune du Cameroun, chef-lieu du département des Bamboutos dans la région de l'Ouest, Jean de Dieu Momo garde de très bons souvenirs, comme il le raconte sur sa page Facebook dans une publication titrée « Mes amours secrètes de Mbouda ».
Mbouda ma ville est bien tracée hein ? C’est là où j’ai fait la classe de terminale A. Que de souvenirs. Là-bas, j’étais le meilleur Rocker alors qu’à Dschang je ne comptais même pas parmi les avant-derniers. Hum, le groupe Cool and the Gang était en vogue. Bob Marley venait de mourir et on l’écoutait avec nostalgie au cinéma Roxy de Mbouda.
Au Lycée, je jouais dans l’équipe de basketball et étais le rédacteur en chef adjoint de l’écho du Lymbo, le journal du lycée. J’étais également membre d’un groupe gospel et nous répétions les chansons gospels américains de Luis Armstrong.
Tapindjie, un vieux pote confident vient insidieusement de me rappeler mes faits d’armes disant que j’étais secrètement amoureux de la belle dame Médecin chef de l’hôpital de Mbouda. Il a retourné le couteau dans cette vieille blessure de guerre. Un élève de la classe de terminale amoureux de la Doctoresse ! Franchement Momo, tu es sérieux là ?
Elle était d’une beauté parfaite. J’allais régulièrement en consultation, non pas que je fus malade mais juste pour avoir le bonheur de sentir ses douces mains se promener sur moi. Pour m’ausculter. Je ne lui avais jamais déclaré ma flamme juvénile, mais je crois qu’elle n’était pas dupe de mon petit manège et de la fréquence de mes visites aux prétextes médicales. Elle savait qu’elle ne me laissait pas indifférent. Un regard transit trahit toujours. Et ça l’amusait.
Un jour elle me demanda ce que je comptais faire dans la vie. Je répondis : « peut-être militaire ». Il y avait un recrutement militaire en l’air et beaucoup d’élèves allaient en consultation médicale en vue de se faire établir un certificat médical. « Ah oui, ainsi je soignerais les gens et toi tu les tueras ! » Ricana-t-elle.
« Mais tu as raison, il n’y aura certainement pas de guerre au Cameroun avant longtemps et il y a de fortes chances que tu prennes ta retraite sans avoir jamais fait la guerre » conclut-elle. Ses yeux d’ange fixés dans les miens m’hypnotisaient. Et mon bonheur était total en rentrant chez moi, dans la petite chambre que mon père avait louée pour moi non loin du Lycée de Mbouda, à la Maison Blanche, pour y vivre mon amour secret dans l’intimité de mon cœur.
« A suivre », conclut Jean de Dieu Momo, ce qui laisse supposer que le ministre camerounais va continuer avec la suite de l’histoire, un jour prochain.